Des responsables politiques et des concurrents de Telecom Italia réclament de longue date que le réseau fixe de TIM soit séparé du reste de ses activités et qu'il soit modernisé. Ces appels ont été renforcés par la volonté du gouvernement italien de contenir l'influence croissante du groupe Vivendi dans Telecom Italia, dont il est devenu le principal actionnaire et dont le réseau fixe est considéré comme un actif stratégique en Italie.

Des sources ont déclaré le mois dernier à Reuters que l'Agcom envisageait de contraindre TIM à placer ce réseau dans une entité juridique distincte du reste du groupe, tout en conservant sa propriété.

Antonio Nicita, commissaire de l'Agcom chargé des infrastructures, a déclaré mercredi s'attendre à conclure son analyse sur le sujet d'ici le milieu de l'année prochaine.

Trois options s'ouvrent à l'Agcom, a-t-il dit en marge d'un événement à Rome. Parmi elles, l'autorité pourrait imposer une séparation opérationnelle plus claire du réseau, que TIM valorise jusqu'à 15 milliards d'euros.

L'Agcom pourrait aussi décider de laisser les choses en l'état ou assouplir la réglementation afin d'accroître la concurrence, a poursuivi Antonio Nicita.

Le principal concurrent de TIM dans le haut débit est Open Fiber, une coentreprise entre Enel et l'équivalent italien de la Caisse des dépôts.

La Consob, autorité des marchés financiers en Italie, a jugé que Vivendi exerçait un contrôle de fait sur Telecom Italia, ouvrant ainsi potentiellement la voie à des cessions forcées.

L'Agcom analyse "si de nouveaux développements exigent des réglements différents", a dit Antonio Nicita.

(Massimiliano Di Giorgio; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : Vivendi, Enel, Telecom Italia