Vivendi a répondu par un "no comment" aux sollicitations d'AOF - sollicité, Telecom Italia n'a pas encore répondu - suite à la dépêche de Reuters, citant des sources proches du dossier, évoquant un possible rejet du projet de coentreprise entre l'opérateur italien et Canal+. L'agence a précisé que "la question serait discutée lors d'un conseil d'administration de Telecom Italia le 6 mars". Si des administrateurs indépendants sont montés récemment au créneau sur ce sujet, l'affaire est mal embarquée depuis déjà plusieurs semaines.

Dès le 17 janvier en effet, Telecom Italia indiquait que l'accord prévoyant la création d'une coentreprise avec Canal+ (Vivendi) ne serait pas signé selon le calendrier prévu, à savoir le 18 janvier.

L'un des enjeux de cette joint-venture était de permettre à l'opérateur italien d'acquérir des contenus vidéo à offrir à ses abonnés dans ses forfaits. Cette opération est l'un des piliers de son plan stratégique 2018-2020. Dans ce contexte, Telecom Italia a décidé de repartir de zéro et de lancer de nouvelles négociations sous la surveillance de la Consob, l'autorité des marchés financiers italienne.

Cette dernière a édicté des règles régissant les transactions entre des entreprises italiennes et des "parties prenantes", étant entendu qu'elle considère que Vivendi est à la fois la maison-mère du partenaire Canal+ mais aussi l'actionnaire de contrôle de Telecom Italia. Telecom Italia et Vivendi démentent ce contrôle.

Un nouveau comité avait été mis en place dans la foulée pour évaluer l'intérêt du projet.

Valeurs citées dans l'article : Telecom Italia, Vivendi