Flavio Cattaneo, qui devrait démissionner de ses fonctions cette semaine, était en conflit avec le gouvernement depuis des semaines à propos du projet de déploiement du très haut débit dans des zones rurales jugées non rentables, un projet baptisé Cassiopea.

Selon des sources, le différend entre Flavio Cattanao et les autorités a irrité Vivendi, le principal actionnaire de Telecom Italia déjà au centre de polémiques en Italie, et une autre brouille concernant des nominations voulues par le groupe français a scellé le sort de l'administrateur délégué.

"Cassiopea a été gelé" a dit l'une des sources.

D'après la seconde source, Telecom Italia a informé l'autorité italienne de la concurrence que les connexions installées jusqu'à présent dans des zones rurales n'avaient pas été activées et qu'il n'y avait plus de travaux envisagés pour l'instant.

Telecom Italia avait dit qu'il ne déploierait pas le très haut débit dans des zones où le retour sur investissement ne pourrait être garanti, contraignant Rome à subventionner certains appels d'offres.

En mars, Telecom Italia s'était dit prêt à investir dans certaines des zones concernées, expliquant que les conditions de marché avaient changé. Rome avait alors estimé que ce revirement fragilisait le processus d'appels d'offres.

Telecom Italia avait changé de pied après avoir perdu le premier appel d'offres au profit d'Open Fiber, une filiale dédiée au très haut débit du groupe Enel détenu à 23,6% par le gouvernement et que Rome avait sollicité devant les réticences de l'opérateur historique.

(Marc Joanny pour le service français, édité par Véronique Tison)

par Stefano Rebaudo

Valeurs citées dans l'article : Vivendi, Enel, Telecom Italia