L'administrateur délégué de Telecom Italia, Amos Genish, a soumis cette proposition lundi lors d'une rencontre avec des représentants de l'Agcom, a dit une autre source.

Dans le cadre de ce projet, une place au sein du conseil d'administration de la future entité de réseau serait réservée à un représentant de l'Agcom, a rapporté la première source.

Amos Genish présentera cette proposition le 7 février au ministre italien du Développement économique, Carlo Calenda, chargé des questions industrielles, et au conseil d'administration de Telecom Italia dans le courant du même mois, selon cette même source.

Le quotidien Il Messaggero a le premier fait état de ce projet de scission.

Certains analystes estiment jusqu'à 15 milliards d'euros la valeur de ce réseau.

L'action Telecom Italia prenait 2,41% à 10h48 GMT en Bourse de Milan.

Des responsables politiques et des concurrents de l'opérateur historique en Italie réclament de longue date cette scission et une modernisation de ce réseau mais les pressions se font plus fortes depuis que les autorités italiennes s'intéressent à l'influence de Vivendi sur Telecom Italia, dont le groupe français est devenu le premier actionnaire avec une participation de 24%.

Carlo Calenda a lui-même plaidé à plusieurs reprises en faveur d'une scission de Telecom Italia en deux entités distinctes, l'une pour son réseau et l'autre pour ses services en tant qu'opérateur.

D'après la première source, une telle séparation volontaire serait destinée à garantir une égalité d'accès et de qualité à tous les opérateurs utilisant le réseau. Ce projet définirait aussi les modalités de futurs investissements pour garantir le déploiement d'un réseau à très haut début en Italie.

"Cette proposition est conforme avec ce qui a été demandé par le ministre Calenda mais il n'est pas question d'introduire le réseau en Bourse", a dit cette source.

Amos Genish a déclaré en novembre que Telecom Italia voulait conserver le contrôle de son réseau sans forcément en être propriétaire à 100%. "(Nous prendrons une décision) selon nos conditions lorsque nous jugerons que c'est vraiment nécessaire", avait-il alors déclaré.

(Stefano Rebaudo à Milan et Francesca Piscioneri à Rome; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : Vivendi, Telecom Italia