A la demande de Vivendi, premier actionnaire avec 20,1% des parts, l'ordre du jour de l'assemblée générale (AG) que Telecom Italia (TI) organisera le 15 décembre prochain devrait permettre au groupe français de nommer quatre administrateurs supplémentaires. Mais l'AG se prononcera aussi sur la conversion d'un peu plus de six milliards d'actions d'épargne TI en actions ordinaires, ce qui “diluera” certains de ses actionnaires dont Vivendi fait partie.

En effet, Vivendi a demandé le 15 novembre à ce que le nombre de membres du conseil d'administration de TI passe de 13 à 17, et que les 4 membres supplémentaires soient proposés par lui, ce qui fera l'objet d'un point de la partie ordinaire de l'AG.

Le conseil d'administration de Telecom Italia se déclare favorable à la requête de Vivendi, alors que certains actionnaires ne sont pas de cet avis. Le conseil estime qu'il se trouvera 'enrichi' par les nouveaux membres que Vivendi entend y nommer et que les qualités des candidats proposés ne font aucun doute.

Vivendi propose notamment la nomination du président de son directoire, Arnaud de Puyfontaine et de son directeur général des opérations, Bruno Roussel. Toutes les personnes proposées sont de nationalité française.

Par ailleurs, la partie extraordinaire de l'AG, elle, sera consacrée à la validation de l'échange des actions spéciales Telecom Italia, dites actions d'épargne (et également cotées en Bourse), contre des actions ordinaires à parité (1:1) plus un paiement en espèces de 9,5 centimes par titres. Les actions d'épargne qui n'auraient pas été apportées à l'offre seront ensuite échangées obligatoirement contre 0,87 action ordinaire seulement, sans paiement en espèces.

Telecom Italia estime qu'il va ainsi simplifier la structure de son capital. Cependant, il va aussi diluer ses actionnaires existants, par exemple Vivendi dont la participation reviendrait de 20,1% (en actions ordinaires uniquement) à environ 14%. Vivendi a déclaré que malgré tout, il ne s'opposera pas à la conversion des actions spéciales.

Même chose pour Xavier Niel, fondateur et principal actionnaire d'Iliad, la maison mère de Free, qui s'est donné via un jeu d'options la possibilité de monter, à terme, jusqu'à plus de 15% des parts de TI.


Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.