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MILAN (awp/afp) - L'opérateur Telecom Italia, dont le groupe français Vivendi est le premier actionnaire, gagnait plus de 3% lundi à la Bourse de Milan après avoir annoncé ce week-end une coupe supplémentaire d'un milliard d'euros dans ses dépenses d'ici 2018, afin d'améliorer sa profitabilité.

A 13H40 (11H40 GMT), le titre prenait 3,78%, à 0,8789 euros, dans un marché en hausse de 0,14%.

Le plan des réductions des coûts, initialement de 600 millions d'euros, a été porté à 1,6 milliard d'euros d'ici à 2018, des économies supplémentaires qui était réclamées, selon la presse italienne, par le français Vivendi.

Vivendi a accru peu à peu son influence au sein de l'opérateur, qui est désormais dirigé par Flavio Cattaneo, une personnalité ayant les faveurs du groupe français, après la démission en mars de Marco Patuano, qui avait des divergences stratégiques avec lui, notamment sur cette question de réduction des coûts.

Les coupes seront réalisées via l'optimisation des achats et de la publicité, l'augmentation de la productivité et la simplification des plate-formes de réseaux et de télécoms, mais aussi la réduction des coûts salariaux.

M. Cattaneo, a précisé lundi lors d'une conférence avec les analystes que le groupe avait déjà lancé ce plan, notamment en renégociant les contrats avec les fournisseurs.

Les résultats sur le trimestre ont été moins bons qu'attendus en ce qui concerne le chiffre d'affaires et l'Ebitda. Les ventes ont atteint 4,4 milliards d'euros, en recul de 12,1% par rapport au premier trimestre 2015 (-5,6% en terme organique), alors que les analystes attendaient 4,485 milliards. L'Ebitda s'est lui élevé à 1,712 milliard d'euros, en baisse de 15,8% (-11,3% en terme organique), un résultat en dessous des attentes (1,802 milliard).

Le bénéfice net a lui atteint 433 millions d'euros, contre 82 millions un an plus tôt.

M. Cattaneo a exclu toute augmentation de capital. "Nous suivons notre plan et confirmons que l'Ebitda sera en ligne avec les prévisions", a-t-il dit, ajoutant: "nous n'en avons pas du tout besoin".

Concernant la possible acquisition du spécialiste de la fibre optique Metroweb, auquel s'intéresse aussi le géant de l'énergie Enel --qui vient de lancer un large plan fibre optique--, M. Cattaneo a précisé qu'elle se ferait "seulement au prix juste". Il a affirmé que sinon le groupe avait les moyens de poursuivre seul son plan visant à couvrir 84% de la population italienne en fibre optique d'ici 2018.

Au sujet de sa filiale brésilienne, il a reconnu que la situation était "compliquée" en raison des conditions économiques difficiles dans le pays et rappelé que l'opérateur venait de changer le management. Jeudi, Telecom Italia a annoncé la nomination de Stefano De Angelis comme PDG de TIM Brasil en remplacement de Rodrigo Abreu.

"Je serai personnellement engagé" dans le travail autour de Tim Brasil, a-t-il ajouté.

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