Vivendi (-0,22% à 20,145 euros) a entamé jeudi des négociations exclusives avec Telefonica pour lui céder l'opérateur brésilien de télécommunication GVT. Telefonica avait relevé jeudi matin sa précédente offre à 7,45 milliards d'euros, dont 4,663 milliards en numéraire et 12% du capital de Telefonica Brasil (exploitant la marque Vivo). Un tiers de ces titres pourra être échangé par Vivendi contre une participation de 5,7 % du capital et 8,3 % des droits de vote de Telecom Italia dont l'opérateur espagnol est le premier actionnaire.

Telefonica proposait depuis le 4 août 6,7 milliards d'euros payable en numéraire (60%) et en actions (40%), assorti d'une option de rachat sur 8,1% du capital de Telecom Italia.

Vivendi a estimé que cette nouvelle offre était la plus profitable pour le groupe et ses actionnaires, soulignant qu'elle lui permettra de dégager une plus-value de 3 milliards d'euros sur GVT.

Vivendi donne donc sa préférence à Telefonica au détriment de Telecom Italia qui offrait 7 milliards, divisés en 1,7 milliard d'euros en numéraire et 16% du capital de Telecom Italia. Le groupe italien ajoutait 15% du capital de TIM Brasil, sa filiale de téléphonie mobile brésilienne.

En marge de cette annonce, Vivendi a dévoilé des résultats semestriels en repli. Si le résultat net part du groupe a bondi de 84,8% à 1,913 milliard d'euros grâce aux produits exceptionnels tirés de la vente de SFR, Maroc Telecom et Activision Blizzard ces derniers mois, le résultat opérationnel de Vivendi a cédé 7,1% à 436 millions d'euros, notamment en raison de coûts de restructuration. Enfin, le chiffre d'affaires a cédé 3,5% (+1,3% en données organiques) à 5,546 milliards d'euros. Les effets défavorables de change avec le yen, le dollar et le réal brésilien ont pesé à hauteur de 259 millions d'euros.

(E.B)

(E.B)

Valeurs citées dans l'article : TELEFONICA, VIVENDI