Lanterne rouge du SBF 120, le titre Teleperformance abandonne 5,2% au sein d'un marché parisien désormais nettement baissier, les investisseurs prenant leurs bénéfices sur fond de résurgence des tensions autour du dossier grec et de mauvais résultats trimestriels du conglomérat américain General Electric. Le spécialiste des centres d'appels pâtit d'une enquête concernant un centre d'appels d'AT&T au Mexique dont il assure la gestion.

Les investigations, préliminaires à ce stade, ont été lancées par l'IFAI, le régulateur américain en matière de transparence. Elles interviennent alors que la FCC, le gendarme américain des communications, a déjà infligé à AT&T une amende de 25 millions de dollars en raison de la non-protection de la confidentialité de quelque 280.000 clients dans des centres d'appels au Mexique, mais aussi en Colombie et aux Philippines.

De quoi inquiéter les opérateurs et laisser planer la menace d'actions analogues dans d'autres pays. Ces derniers peuvent en outre s'émouvoir du silence de Teleperformance sconcernant cette 'affaire', quand bien même le groupe est soumis à des clauses de confidentialité. Lèvera-t-il une partie du voile en marge de la publication de son point d'activité trimestriel mercredi prochain ?

En attendant, Société Générale a rédigé une note. Toujours à l'achat avec un objectif de cours de 65,7 euros, le broker s'est contenté de rappeler qu'AT&T est le premier client de Teleperformance. Considérant que le géant américain des télécommunications contribue à hauteur de 7% au chiffre d'affaires total du groupe, le paiement éventuel d'amendes élevées serait également le problème de Teleperformance.

L'époque étant de surcroît à la recrudescence des cas de fraude électronique, l'entreprise française devra faire montre de la plus grande vigilance.


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