Stockholm (awp/afp) - L'opérateur télécoms suédois Telia a annoncé mercredi une forte hausse de son bénéfice net au premier trimestre, de 85% à 6,98 milliards de couronnes (728 millions d'euros), grâce à une "accélération de la croissance".

"Dans l'ensemble, nous avons affiché de bonnes performances au premier trimestre, avec une évolution solide de nos revenus dans les services, ce que prouve l'accélération de la croissance à 1,4%", a commenté le directeur général Johan Dennelind, cité dans un communiqué.

Les ventes globales à périmètre et changes constants ont augmenté de 3%. Mais Telia ayant réduit son périmètre depuis un an, le chiffre d'affaires a reculé de 6% à 19,25 milliards de couronnes.

Telia a par ailleurs annoncé avoir conclu la vente de ses activités au Tadjikistan, qui semblait avoir échoué début avril, lorsque l'accord avec l'acheteur des 60% qu'il détenait, l'Aga Khan Fund for Economic Development (AKFED), est devenu caduc faute d'autorisation des autorités de la concurrence tadjikes.

Finalement, la transaction a pu se faire. "Nous avons vendu nos parts à AKFED. Et il est important de signaler que nous n'avons aucun risque, aucun devoir ni aucune obligation, qui subsiste au Tadjikistan", s'est félicité M. Dennelind.

Par ailleurs, Telia a revu à la baisse à 1,0 milliard de dollars contre 1,45 milliard auparavant, le montant qu'il prévoit de payer pour solder des poursuites pour corruption en Ouzbékistan.

Visé par des enquêtes en Suède, aux Pays-Bas et aux États-Unis, le groupe avait reconnu une anomalie dans un versement effectué en 2007 par une filiale néerlandaise à une entreprise détenue par la fille du président de l'époque, Islam Karimov.

Telia a souligné la "croissance des revenus dans le mobile sur tous [ses] marchés", mais des coûts en Suède et en Finlande "élevés durant ce trimestre, du fait d'efforts à court terme dans le service clients, l'informatique et le changement de marque".

Le groupe a en effet abandonné en Finlande la marque Sonera, issue de l'opérateur historique qui avait fusionné en 2002 avec Telia, lui aussi héritier de l'opérateur historique.

afp/rp