Le directeur général Dave Lewis a d'abord stabilisé les ventes du groupe, mises à mal par les changements des habitudes de consommation et la concurrence des distributeurs à bas coûts comme l'allemand Aldi, pour renouer ensuite avec la croissance.

Les ventes de Tesco à périmètre constant au Royaume-Uni ont augmenté de 2,3% sur les 13 semaines au 27 mai, premier trimestre de son exercice décalé.

Elles sont ainsi en hausse pour un sixième trimestre consécutif.

Ce résultat est supérieur aux prévisions des analystes qui attendaient une progression de 1,7% à 2,0%.

La croissance des ventes de Tesco au Royaume-Uni au trimestre précédent avait été de 0,7%.

"Le principal objectif de ce trimestre a été de travailler avec nos partenaires fournisseurs pour protéger nos clients contre la hausse des prix. Les chiffres publiés aujourd'hui montrent les bénéfices de notre approche", a dit Dave Lewis à des journalistes.

L'action Tesco a gagné jusqu'à 4,4% vendredi à la Bourse de Londres avant de repasser dans le rouge pour céder 0,67% vers 10h35 GMT, en raison des inquiétudes persistantes des investisseurs sur l'évolution de la consommation en Grande-Bretagne et de la baisse des ventes à l'international.

Tesco a précisé que les ventes totales du groupe à magasins constants avaient augmenté de 1% au cours de son premier trimestre.

Le titre est en hausse de 17% sur un an mais a cédé 13% depuis le début de l'année.

L'inflation accélère en Grande-Bretagne avec la dépréciation de la livre consécutive au vote en faveur d'une sortie de l'Union européenne en juin 2016.

Tesco, dont la part du marché de la distribution alimentaire en Grande-Bretagne atteint 28%, a dit qu'il ne répercutait pas les hausses de prix aux consommateurs autant que des concurrents.

En réduisant ses gammes de produits et en travaillant étroitement avec ses fournisseurs, le groupe a bénéficié à plein de sa capacité de négociation.

"L'inflation chez Tesco est en ce moment inférieure à la tendance du marché", a dit Dave Lewis.

Pour Bruno Monteyne, analyste chez Berstein, les chiffres de hausses de prix chez Tesco "résultent de son travail avec les fournisseurs pas d'une compression des marges."

Le directeur financier Alan Stewart a confirmé les objectifs de marge et de réduction des coûts.

(James Davey; Bertrand Boucey et Marc Joanny pour le service français)