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JÉRUSALEM (awp/afp) - La grève à l'aéroport Ben Gourion à Tel Aviv pour dénoncer la suppression en Israël de 1.750 emplois chez le numéro un mondial des médicaments génériques Teva a pris fin dimanche, mais les manifestations se poursuivaient dans le pays.

Lancée par la puissante centrale syndicale Histadrout, cette grève de solidarité a paralysé le trafic aérien international durant quatre heures dimanche matin. Le trafic devait reprendre normalement en début d'après-midi, a-t-on indiqué de sources aéroportuaires.

Parallèlement, des salariés de Teva ont manifesté près de plusieurs unités de production du géant pharmaceutique en Israël, a annoncé la Histadrout.

A Jérusalem, plusieurs centaines d'employés se sont rassemblés devant les bureaux du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Ils ont ensuite défilé en scandant notamment "c'est la guerre, la guerre, la guerre" pour exprimer leur colère, bloquant un moment la principale route d'accès de Jérusalem avant de rejoindre leur usine qu'ils ont occupée, selon un journaliste de l'AFP.

Le mouvement "de protestation et de solidarité" avec les salariés de Teva a également touché les ports, les compagnies d'assurance, les banques et les ministères, selon la Histadrout.

Lors du conseil des ministres hebdomadaire, M. Netanyahu a annoncé qu'il allait rencontrer cette semaine Le PDG de Teva, le Danois Kare Schultz, selon un communiqué de son bureau.

Le Premier ministre s'est fixé trois objectifs: "réduire les dégâts pour les salariés, faire tout ce qui est possible pour éviter la fermeture de l'usine de Jérusalem et s'assurer que Teva restera une société israélienne". "Nous allons chercher les différents moyens pour parvenir à atteindre ces objectifs", a-t-il ajouté sans donner d'autres détails.

Confronté à de sérieuses difficultés financières, le groupe d'origine israélienne Teva a annoncé jeudi la suppression de 14.000 emplois dans le monde au cours des deux prochaines années, soit 25% de ses effectifs.

Le fleuron de l'industrie israélienne, qui se débat depuis des mois avec les retombées de décisions managériales passées et des circonstances défavorables, a présenté un plan de restructuration douloureux devant lui permettre de faire trois milliards de dollars d'économies d'ici à fin 2019.

Le plan de la direction prévoit des licenciements de 1.750 salariés en Israël (1.250 en 2018, 500 en 2019).

Israël ne représente qu'un peu moins de 7.000 salariés sur les 57.000 dans le monde, en Europe et aux Etats-Unis.

Teva a bénéficié de 6,2 milliards de dollars d'allègements fiscaux depuis 2006, selon la Histadrout.

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