Le premier fabricant mondial de génériques compte 10.000 salariés aux Etats-Unis. Les lettres de fin de contrat partiront dans les prochaines semaines, croit savoir Calcalist, qui cite des sources proches du groupe.

Kåre Schultz, le nouveau directeur général danois du groupe israélien, prépare les détails de la restructuration avec les équipes de direction en Israël et aux Etats-Unis, indique Calcalist en notant que le responsable de la recherche et développement de Teva, Michael Hayden, fera partie des personnes remerciées.

Un porte-parole de Teva a refusé de commenter cet article.

L'action Teva a pris plus de 3% en Bourse de Tel Aviv.

Le syndicat israélien Histadrut a déclaré qu'il rejetterait toute décision unilatérale de la direction de Teva.

"Toute mesure d'économies, si et quand elles surgiront, se fera via des négociations et avec l'accord d'Histadrut et des syndicats", a dit un porte-parole de l'organisation, Yaniv Levi. "Les licenciements sont un dernier recours."

Teva a de nouveau abaissé ses prévisions de résultats début novembre, conséquence de la concurrence sur le marché américain des génériques et du déclin des ventes de son médicament Copaxone contre la sclérose en plaques. Cet avertissement a nourri les anticipations d'un programme d'économies au sein du laboratoire israélien.

Le groupe, qui ploie sous une dette de près de 35 milliards de dollars (29,6 milliards d'euros) depuis l'acquisition l'an dernier d'Actavis, l'activité de génériques d'Allergan, a cédé des actifs pour honorer ses échéances mais promis d'autres mesures pour redresser sa situation financière.

"Ce sera une priorité absolue pour moi de stabiliser le bénéfice d'exploitation et la génération de trésorerie de l'entreprise afin d'améliorer notre profil financier", avait dit Kåre Schultz lors d'une conférence téléphonique après la publication des résultats.

Le directeur financier par intérim Mike McClellan avait pour sa part déclaré que Teva "travaill(ait) sur un plan pour 2018 et évalu(ait) toutes les options".

Fitch Ratings a dégradé la dette de Teva en catégorie spéculative le 6 novembre.

(Tova Cohen; Véronique Tison et Bertrand Boucey pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)