Plus fort repli de l’indice SBF 120, TF1 perd 3,63% à 12,21 euros au lendemain de l’annonce de ses résultats du troisième trimestre. UBS a profité de cette publication pour abaisser sa recommandation d’Achat à Neutre, justifiant sa décision par la progression de 33% de l’action depuis le 1er janvier, surperformant le CAC 40 de 20% et ses concurrents européens de 46%.

Entre juillet et septembre, le groupe de médias a enregistré un résultat net part du groupe de 10,1 millions d'euros, à comparer avec une perte nette de 13,2 millions d'euros un an plus tôt. L'année dernière, les comptes avaient souffert du coût de 36,9 millions d'euros lié à la diffusion des matchs de l'Euro 2016. Le résultat opérationnel courant a suivi la même tendance, passant de -10,9 millions d'euros à 7,9 millions d'euros.

De son côté, le chiffre d'affaires a progressé de 7,1% à 429,9 millions d'euros, dont 300 millions d'euros (+1,9%) pour la publicité du groupe TF1. Sur ce dernier total, les chaines gratuites ont généré 284,4 millions de recettes publicitaires, en hausse de 1,6%. Les Autres activités ont enregistré un bond de 21,4% des revenus à 129,9 millions d'euros.

Le groupe TF1 a confirmé ses guidances. En 2017, le groupe de médias prévoit le maintien de la part de marché publicitaire, à travers la valorisation des inventaires premium, la croissance des chaînes de la TNT et des inventaires digitaux, et réalisation de 25 à 30 millions d'euros d'économies récurrentes (hors coûts des programmes) dans le cadre du plan Recover. Selon Credit Suisse, TF1 a indiqué que le marché publicitaire était légèrement positif en octobre, mais qu'il n'y avait pas de visibilité sur novembre et décembre.

Sur la période 2017-2019, il prévoit la poursuite de la maîtrise des coûts de programmes et de l'optimisation des investissements dans les contenus, pour maintenir le coût annuel moyen des programmes (hors événements sportifs) à 980 millions d'euros pour les cinq chaînes gratuites.

TF1 vise enfin une amélioration de la rentabilité du groupe, avec un objectif de taux de marge opérationnelle courante à deux chiffres en 2019, et une croissance des activités hors publicité des cinq chaînes gratuites qui devraient représenter au moins un tiers du chiffre d'affaires consolidé en 2019.