Le conseil d'administration de Thales pour désigner le successeur de Jean-Daniel Levy parti chez EDF, initialement prévue lundi puis décalé à mercredi soir, a de nouveau été reporté à jeudi. L'Etat et Dassault Aviation, qui détiennent respectivement 26% et 25% de l'équipementier d'aérospatiale et de défense, doivent se mettre d'accord sur les modalités de la succession de Jean-Bernard Lévy. En effet, Dassault Aviation, estime qu'il serait plus judicieux recruter en externe le futur PDG afin "d'éviter de renouer avec les querelles qui ont émaillé l'histoire du groupe".

Une position loin d'être partagée par l'Etat, favorable à une solution interne, afin "d'assurer la continuité", selon diverses sources proches du dossier citées par Reuters.

La succession de Luc Vigneron, ancien PDG de Thalès, poussé vers la sortie sur fond de grogne interne, avait déjà donné lieu à d'âpres discussions entre l'Etat et Dassault Aviation en 2012, pour aboutir juste avant Noël à un consensus, avec le choix de Jean-Bernard Lévy, qui venait de quitter Vivendi six mois plus tôt.

Si aucun accord n'est trouvé d'ici jeudi, Thales devra nommer un PDG par intérim. Il pourrait s'agir du secrétaire général du groupe Philippe Logak ou du directeur financier Pascal Bouchiat.