L'action Thales (+2,24% à 64,02) s'apprécie à la Bourse de Paris, portée par le contrat conclu avec les autorités australiennes qui ont annoncé leur volonté d'équiper leur armée de 1 100 véhicules blindés légers Hawkei pour un montant de 1,3 milliard de dollars australiens (820 millions d'euros). La phase de production, d'une durée de trois ans et demi, doit commencer mi-2017 mais tournera "à plein régime" en 2018, les premières livraisons étant attendues à la fin de cette même année.

Le véhicule produit par le groupe français était notamment en concurrence avec le "Force Protection" de l'américain General Dynamics

Le Hawkei a vocation, à terme, à remplacer le "Bushmaster", plus lourd, également construit par Thales Australie. Ce véhicule, déployé en Irak et en Afghanistan, a été vendu dans plusieurs pays, parmi lesquels le Japon et les Pays-Bas. En outre, le Hawkei sera le seul véhicule de l'armée de terre australienne susceptible d'être transporté par hélicoptère.

Le chef du gouvernement australien, Malcolm Turnbull, a toutefois expliqué que ce contrat ne signifiait pas que son pays veuille s'impliquer davantage dans les conflits mondiaux. "Ce n'est pas le signal que je veux envoyer", a-t-il tenu à préciser.

Malcolm Turnbull, qui a récemment pris les commandes du gouvernement à la faveur d'un putsch au sommet du Parti conservateur au pouvoir, a souligné que ce contrat bénéficierait aussi à l'économie locale au moment où l'Australie cherche de nouveaux moteurs de croissance après la fin du boom minier : 170 emplois directs seront créés et 60 emplois indirects pour mener ce contrat à son terme.

(S.H)