Londres (awp/afp) - Le voyagiste britannique Thomas Cook a fait état jeudi d'une progression de 8% de son chiffre d'affaires lors de la période d'octobre à décembre grâce à un rebond de la demande pour des voyages en Egypte.

Lors de cette période qui correspond au premier trimestre de son exercice comptable 2017-2018, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 1,749 milliard de livres (2 milliards d'euros).

Les réservations pour ses programmes d'hiver ont augmenté de 8%, soutenues entre autres par une reprise de la demande pour des vacances en Egypte.

L'appétit pour ce pays a fortement diminué ces dernières années avec la prise de pouvoir par le général Abdel Fattah al-Sissi, des troubles islamistes et des attentats, mais Thomas Cook a enregistré dernièrement un net rebond.

Le groupe a aussi mis en avant les bonnes performances de sa compagnie aérienne allemande Condor, qui a racheté quelques actifs de la compagnie aérienne disparue Air Berlin. Dans l'ensemble, l'activité de compagnie aérienne du groupe, y compris Condor, a connu une hausse de 8% de son trafic passager.

Thomas Cook a néanmoins subi une perte ajustée de 42 millions de livres lors de ce trimestre, certes inférieure de 10 millions à celle de l'an passé. Le groupe a mis en avant une poursuite de la compression de ses marges en Espagne, une destination populaire où les voyagistes se livrent une féroce concurrence.

Pour l'été qui vient, période cruciale pour le secteur, Thomas Cook a dit avoir déjà vendu 34% de ses programmes de transport aérien et d'offres hôtelières (+3 points sur un an).

Le groupe qui fournit des offres de vacances notamment pour les Britanniques, les Européens et les Scandinaves, a constaté "une vive croissance de la demande pour la Turquie, l'Egypte et la Grèce" dans tous ses marchés, tandis que la demande pour l'Espagne semble avoir atteint un plateau après deux ou trois années de très forte hausse.

"La demande grimpe mais Thomas Cook fait face à des pressions significatives sur ses marges en Espagne qui lui grignotent ses profits", a commenté Neil Wilson, analyste chez ETX Capital. "La reprise sur d'autres destinations devrait toutefois lui permettre de connaître une bonne année."

afp/rp