Thomas Cook (-18,06% à 113 pence) s'effondre à la Bourse de Londres après le départ surprise de sa directrice générale, Harriet Green, qui avait initiée le redressement spectaculaire du voyagiste britannique, depuis sa prise de fonction en juillet 2012. "J'irai vers une autre entreprise avec de nouveaux défis une fois mon travail achevé. C'est désormais le moment", a sobrement commenté la dirigeante avant de voguer vers d'autres cieux. Sous sa houlette, le groupe a remis ses comptes à l'endroit, ce qui a fait bondir de près de 900% le cours de l'action en à peine plus de deux ans.

Elle est remplacée, avec effet immédiat, par le directeur opérationnel du groupe Peter Fankhauser.

Ce dernier a occupé des postes de dirigeant au sein du groupe pendant 13 ans, occupant notamment les fonctions de directeur général pour le Royaume-Uni et l'Europe continentale.

Cette annonce a largement relégué au second plan, aux yeux des investisseurs, les résultats annuels du groupe, annoncé également ce matin.

Ainsi, Thomas Cook a enregistré un bénéfice d'exploitation en hausse de 44% à 323 millions de livres, surpassant légèrement les attentes du consensus Reuters qui attendait 320 millions.

Le groupe est également parvenu à quadrupler son bénéfice opérationnel, à 54 millions de livres, grâce à des activités plus profitables au Royaume-Uni et en Europe continentale.

En revanche, les revenus du voyagiste se sont effrités de 7,8% à 8,58 milliards de livres, le groupe justifiant ce repli par la cession d'un certains nombres d'activités peu rentables et la désaffection de ses clients pour des séjours vers des destinations jugées à risques comme l'Egypte.

S'agissant des perspectives pour l'année prochaine, Thomas Cook a mis en garde contre les conditions de marché difficiles qui risquent de freiner sa croissance en 2015.

(S.H)