Thomas Cook (-5,38% à 123,50 pence) marquait singulièrement le pas à la Bourse de Londres après avoir fait état d'un ralentissement de ses réservations, pour le quatrième trimestre, en Allemagne, marché particulièrement stratégique pour le voyagiste britannique, dans la mesure où elle représente un tiers de ses revenus. Les réservations ont nettement ralenti à la fin du mois de juillet, dans la droite ligne de la détérioration de la confiance du consommateur outre-Rhin. Une défiance essentiellement due à la crainte des répercussions des sanctions européennes contre la Russie.


Fort de tous ces nouveaux paramètres, qui ont donc affecté les marges du voyagistes en Allemagne au quatrième semestre, Thomas Cook a déclaré qu'il tablait sur un Ebit estimé entre 315 et 335 millions de livres (entre 393 et 418 millions d'euros) au titre de l'exercice annuel clos fin septembre, dans la lignée du consensus Reuters qui avance le chiffre de 327 millions de livres.

La directrice générale du groupe Harriet Green, invité à commenter ces chiffres, a mis en exergue la situation particulière de l'Allemagne. "Le marché allemand est très sensible. Nous sommes très clairs sur notre quatrième trimestre et c'est pourquoi nous avons indiqué cette fourchette (d'Ebit)".

Un ralentissement des réservations qui n'inquiète pas outre-mesure Crédit Suisse. Si le bureau d'études relève, en effet, le ralentissement des réservations en Allemagne, il réitère toutefois sa recommandation Surperformance. Il souligne notamment que ce ralentissement n'est que ponctuel et ne devrait guère entraver le redressement du groupe, entamé depuis plusieurs mois déjà.

(S.H)