Le groupe d'informations financières et de nouvelles a dégagé un bénéfice net de 350 millions de dollars (316 millions d'euros) au deuxième trimestre, soit 45 cents par action, contre 281 millions de dollars et 33 cents par action un an auparavant.

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice ressort à 50 cents par action contre 49 cents attendu par le consensus des analystes interrogés par Thomson Reuters I/B/E/S.

Thomson Reuters, maison mère de Reuters News est en concurrence avec Bloomberg et Dow Jones, filiale de News Corp, pour la fourniture d'informations et de données économiques et financières aux professionnels de la finance.

Malgré la volatilité des marchés financiers et le vote britannique inattendu en faveur d'une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, Thomson Reuters a confirmé sa prévision d'une croissance organique positive de son chiffre d'affaires sur l'exercice en cours.

"De nombreux clients se préparent à des éventualités multiples tout en étant prudents avant de savoir ce qui va se passer", a dit le directeur général du groupe Jim Smith lors d'un entretien.

Les facturations de la division Financial & Risk, qui regroupe les produits d'information et d'analyse destinés au secteur des services financiers et représente environ la moitié des facturations totales du groupe, a enregistré des ventes nettes positives pour le neuvième trimestre consécutif.

Le chiffre d'affaires de cette division a toutefois reculé de 2% à 1,52 milliard de dollars, un plus grand nombre d'entreprises qui distribuent leur contenu via les systèmes de Thomson Reuters ayant décidé d'en assurer la facturation en direct.

Des analystes craignent que l'incertitude liée au Brexit ait des implications négatives pour l'activité Financial & Risk qui réalise 43% de ses facturations en Europe, selon une estimation publiée en juin par TD Securities.

"Il ne fait aucun doute que nous anticipons qu'il y aura une pression continue sur les effectifs dans le secteur bancaire européen, y compris au Royaume-Uni, et cela exercera une pression sur l'activité des terminaux" a dit Smith.

L'incertitude est aussi l'occasion pour Thomson Reuters de montrer à ses clients qu'il crée de la valeur en leur apportant les nouvelles et les réponses dont ils ont besoins, a-t-il ajouté.

Le chiffre d'affaires est resté étale à 2,77 milliards en données publiées et ressort en baisse de 1% après prise en compte des effets de change. Les analystes s'attendaient en moyenne à un chiffre d'affaires de 2,83 milliards, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.

Les revenus des divisions Tax & Accounting dédiées aux professionnels du droit et du chiffre ont reculé de 1% en données publiées mais s'inscrivent en légère progression hors effet de change.

Thomson Reuters a annoncé le 11 juillet un accord en vue de la cession de sa division Sciences & Propriété Intellectuelle aux fonds de capital-investissement Onex et Baring Private Equity Asia pour 3,55 milliards de dollars.

Jim Smith a dit s'attendre à ce que l'opération soit bouclée d'ici la fin de l'année.

Le produit de la cession sera consacré à des rachats d'actions, au remboursement de la dette et aux investissements.

Le titre recule 1,55% à 42,67 dollars vers 14h40 GMT à Wall Street.

(Jessica Toonkel, Marc Joanny pour le service français, édité par Juliette Rouillon)

Valeurs citées dans l'article : ONEX Corporation, Thomson Reuters Corp, News Corp