L'action, en hausse de plus de 5% à la Bourse de New York, a atteint un plus haut historique à 48,26 dollars.

Le groupe, maison-mère de Reuters News, enregistre une croissance de son activité alors que de nombreux fournisseurs de services financiers ont encore dû réduire leurs effectifs.

Le demande de données sur les marchés financiers continue néanmoins de croître, a dit Jim Smith, le directeur général du groupe, dans une interview à Reuters.

"La demande d'ensemble pour les données de marché a augmenté l'année dernière et n'a jamais été aussi élevée", a-t-il dit. "La seule différence c'est qu'elles alimentent des ordinateurs au lieu d'informer des gens derrière des terminaux."

Smith a dit que les clients du groupe, en particulier aux Etats-Unis, étaient optimistes sur les marchés.

"Tout le monde est dans un état d'esprit un peu plus optimiste quant à l'avenir avec une environnement de taux plus normalisé."

Le bénéfice net du deuxième trimestre s'est élevé à 206 millions de dollars (174,4 millions d'euros), soit 27 cents par action, contre 350 millions (45 cents par action) un an auparavant.

Le bénéfice par action ajusté des exceptionnels est de 60 cents, dépassant le consensus Thomson Reuters I/B/E/S qui le donnait à 52 cents.

Le chiffre d'affaires a progressé de 2% à 2,78 milliards de dollars mais il stagne si on prend en compte les effets de change. Cela est conforme au consensus Thomson Reuters I/B/E/S.

Les ventes de la division Financial & Risk, qui représentent plus de la moitié du chiffre d'affaires total, ont dépassé les résiliations, portées par l'Europe, le Moyen-Orient, l'Afrique et l'Asie.

Le CA de Financial & Risk hors effets de change a augmenté de 2% à 1,5 milliard de dollars.

Thomson Reuters a relevé son objectif de BPA ajusté dans une fourchette de 2,40 à 2,45 dollars contre 2,35 précédemment et a augmenté de cinq points de base celui de marge brute, dans une fourchette de 29,3% à 30,3%.

"Les marges sont plus élevées qu'attendu", a dit Doug Arthur, directeur général de Huber Research Partners. "Ils s'en sortent très bien dans un environnement de faible croissance."

Le groupe a confirmé sa prévision d'une croissance du chiffre d'affaires dans le bas d'une fourchette de 0% à 5%.

Les facturations ont progressé dans l'ensemble des divisions à l'exception de l'agence de presse, Reuters News, dont le chiffre d'affaires est ressorti à 74 millions de dollars, en baisse de 5% à taux de change constants par rapport à la période correspondante un an auparavant.

Smith a dit que le recul du chiffre d'affaires de Reuters News s'expliquait par un comparatif défavorable après un produit non-récurrent enregistré l'année dernière.

(Wilfrid Exbrayat et Marc Joanny pour le service français, édité par Véronique Tison)

par Jessica Toonkel