Cette double déception fait chuter l'action de plus de 6% dans les échanges avant l'ouverture à Wall Street.

Tiffany a pris diverses initiatives pour se relancer après plusieurs trimestres de recul de ses ventes. Il a notamment lancé des bijoux en argent à des prix plus abordables et commercialisé des accessoires d'intérieur pour tenter d'élargir sa clientèle.

Cet effort devrait néanmoins peser sur les bénéfices à venir, a déclaré son directeur général, Alessandro Bogliolo.

"L'accroissement des investissements maintenant dans certains domaines, tels que la technologie, la communication marketing, le merchandising visuel, les présentations numériques et en magasins, (...) entravera la croissance du bénéfice imposable à court terme", a-t-il dit.

Tiffany prévoit un bénéfice annuel compris entre 4,25 et 4,45 dollars alors que l'estimation des analystes est de 4,37 dollars, selon Thomson Reuters I/B/E/S.

Les ventes à périmètre comparable, à taux de changes constants, ont augmenté de 1% durant le trimestre clos le 31 janvier, une croissance nettement inférieure à la hausse de 2,8% anticipée par les analystes.

Tiffany avait pourtant fait état en janvier de ventes comparables à l'échelle mondiale en progression de 5% pendant les mois de novembre et décembre, ce qui l'avait amené à relever ses prévisions annuelles de chiffre d'affaires et de bénéfice.

Le bénéfice net trimestriel, pénalisé par la réforme fiscale aux Etats-Unis, est tombé à 61,9 millions de dollars (50,2 millions d'euros), soit 50 cents par action, contre 157,8 millions de dollars (1,6 dollar par action), un an plus tôt.

Hors exceptionnel, Tiffany a réalisé un bénéfice de 1,67 dollar par action, supérieur à la prévision moyenne des analystes qui était de 1,64 dollar, selon Thomson Reuters I/B/E/S.

Les ventes nettes ont progressé de 8,5% à 1,33 milliard de dollars, elles aussi supérieures au consensus de 1,31 milliard.

(Aishwarya VenugopalBertrand Boucey pour le service français)