Les actionnaires du groupe de transport et de logistique néerlandais TNT Express (-0,07% à 7,524 euros) savent désormais à quoi s'en tenir. L'américain FedEx a en effet détaillé les modalités de l'OPA qu'il déposera dans les tout prochains jours sur TNT Express et qui avait été annoncée par les deux entreprises le 7 avril dernier. FedEx a donc déposé le dossier concernant l'offre publique d'achat et ouvrira lundi 24 août la période pendant laquelle les actionnaires de TNT Express pourront apporter leurs actions à l'opération. Cette phase durera plus de deux mois, et s'achèvera le 30 octobre.

Pour le reste, les opérateurs n'ont pas été surpris puisque FedEx a confirmé que l'acquisition des actions TNT Express se ferait au prix de 4,4 milliards d'euros, soit 8 euros par action. Le groupe américain a également indiqué qu'il comptait finaliser l'opération au premier semestre 2016.

Au moment de l'annonce de leur rapprochement, FedEx et TNT Express ont détaillé les synergies attendues de la fusion. Les deux entreprises de logistique et transport ont notamment mis en avant leur complémentarité géographique puisque TNT Express est largement présent en Europe alors que FedEx dessert l'Amérique du Nord et l'Asie.

De cette répartition géographique découlent des complémentarités techniques puisque TNT Express ouvrira ses infrastructures en Europe au groupe américain et ses clients profiteront de l'expertise mondiale de FedEx.

Pour arriver à leurs fins - le conseil d'administration de TNT soutient l'opération et son principal actionnaire PostNL, avec 14,7% du capital, a également donné son accord - les deux groupes de logistique devront tout de même lever les réticences de la Commission européenne.

Cette dernière a annoncé le 31 juillet dernier l'ouverture d'une enquête approfondie afin d'examiner si le projet d'acquisition de TNT Express par FedEx Corporation est conforme au règlement de l'UE sur les concentrations. La Commission craint que sur plusieurs marchés européens de la distribution internationale express et régulière de petits colis, l'entité issue de la concentration subisse une pression concurrentielle insuffisante des deux derniers acteurs encore en activité (UPS et DHL).

(E.L.L.)