* Séisme de magnitude 7,4 près de la côte nord-est

* La région touchée est la même que celle dévastée en 2011

* Des vagues d'un mètre de haut observées à Fukushima (Actualisé avec précisions, changement de magnitude)

par Yuka Obayashi et William Mallard

TOKYO, 22 novembre (Reuters) - Un puissant tremblement de terre a secoué le nord du Japon mardi matin, engendrant un tsunami qui a touché la même région que celle dévastée en mars 2011 par un séisme doublé d'un raz-de-marée et d'une catastrophe nucléaire.

La secousse de mardi, qui a été ressentie jusqu'à Tokyo, a été annoncée de magnitude 7,4 par l'Agence météorologique japonaise. Son épicentre était situé au large de la préfecture de Fukushima, à une dizaine de kilomètres de profondeur, précise l'agence.

Après la secousse, survenue à 5h59 du matin (20h59 GMT), une vague d'un mètre de haut a été observée dans la région de Fukushima et une vague de 1,4 mètre aux alentours de Sendai, à 70 km environ au nord de Fukushima, a indiqué la NHK.

Alors qu'une alerte au tsunami pouvant atteindre trois mètres de haut était émise, des bateaux ont quitté les ports pour se diriger vers le large, selon les images diffusées par les télévisions.

Aucun dégât majeur n'a pour le moment été signalé. Selon l'agence Kyodo, une femme a été blessée à la tête par la chute de vaisselle.

Toutes les centrales nucléaires exposées à un tsunami sont fermées depuis la catastrophe de 2011 qui a mis hors d'usage la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi exploitée par le groupe Tokyo Electric Tower (Tepco).

MARCHÉ DÉSERT

Une porte-parole Tepco a précisé que le système de refroidissement de la piscine de stockage d'un réacteur à sa centrale de Fukushima Daini avait été arrêté par mesure de précaution, mais un porte-parole a ensuite indiqué que le système de refroidissement était reparti peu après.

Le séisme n'a engendré aucun autre problème même si des coupures d'électricité ont été signalées dans certains endroits.

La société Tohoku Electric a indiqué de son côté qu'elle n'avait rien décelé d'anormal non plus dans la centrale d'Onagawa, située au nord de Fukushima.

Seuls deux réacteurs japonais sont en activité, tous deux dans le sud-ouest du pays.

Même à l'arrêt, les centrales ont cependant besoin de faire tourner leur système de refroidissement pour éviter tout risque de fusion nucléaire.

Les images en provenance de Kesennuma, une des villes les plus touchées en 2011, montraient un marché au poisson désert avec apparemment des poissions gisant au sol.

Les célèbres trains à grande vitesse Shinkansen étaient arrêtés sur une portion de voie, ainsi certaines autres lignes de train.

Environ 20% des tremblements de terre de magnitude 6 et plus ont lieu au Japon.

Le 11 mars 2011, la secousse a été de magnitude 9, la plus forte jamais enregistrée dans l'archipel. Elle avait déclenché une vague de 15 m de haut dévastatrice, provoquant la plus grave catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl, 25 ans auparavant.

L'institut de géophysique américain a ramené la mesure de la magnitude de la secousse de mardi de 7,3 initialement à 6,9. (Avec Chris Gallagher, Jon Herskovitz, Osamu Tsukimori, Aaron Sheldrick et Elaine Lies; Tangi Salaün et Danielle Rouquié pour le service français)