L'IPO est l'un des plans d'urgence examinés par la direction de Toshiba, indique le FT, citant des sources proches du dossier. Le quotidien économique et financier britannique ajoute que certains analystes et actionnaires de Toshiba sont plus favorables à cette dernière option que l'actuel accord.

Toshiba, deuxième producteur de mémoires Nand derrière Samsung Electronics, a annoncé en septembre avoir signé un accord pour céder sa division de semi-conducteurs à un consortium emmené par le fonds d'investissement Bain Capital au terme de tractations aux multiples rebondissements. Cette cession doit lui permettre de couvrir des dettes évaluées à plusieurs milliards de dollars de sa filiale nucléaire américaine Westinghouse, en dépôt de bilan.

Mais entre temps, la pression sur Toshiba s'est amoindrie, le conglomérat japonais étant parvenu à la fin de l'année dernière à lever 600 milliards de yens auprès d'investisseurs étrangers via une augmentation de capital, ce qui lui permet de couvrir son passif.

Si le projet de cession ne parvient pas à obtenir l'approbation réglementaire avant le 31 mars, Toshiba est libre d'y renoncer, indiquent à Reuters des sources proches de la situation.

Une porte-parole de Toshiba a noté qu'il n'y avait aucun changement dans la volonté du groupe de finaliser la vente de sa division. Bain de son côté n'était pas disponible dans l'immédiat pour un commentaire.

Argyle Street Management, un fonds spéculatif basé à Hong Kong avec 1,2 milliard de dollars (979 millions d'euros) d'actifs sous gestion, s'est prononcé en décembre contre une vente, estimant que le conglomérat japonais n'avait plus besoin de céder sa division et devrait envisager une introduction en Bourse.

A la Bourse de Tokyo, l'action Toshiba a fini en hausse de 4,35% à 336 yens lundi, après avoir touché en séance un pic de trois mois à 337.

(Makiko Yamazaki et Minami Funakoshi; Claude Chendjou pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : Toshiba Corp, Samsung Electronics Co Ltd