Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a annoncé jeudi le retrait de Toshiba d'une liste de surveillance en vue d'une radiation concernant ses procédures internes, mais l'entreprise reste menacée par une sortie du marché si ses finances ne sont pas rétablies d'ici à fin mars 2018.

Toshiba a transmis à la place financière des documents sur ses procédures internes dans lesquels n'ont pas été détectés de problèmes, ce qui permet à l'action d'échapper dans l'immédiat à la sanction d'un retrait de la cote.

Le groupe a fait l'objet d'un examen en raison des falsifications de comptes révélées mi-2015 et dont il s'était rendu coupable entre 2008 et 2014, un scandale qui avait décimé la direction. Trois patrons successifs de Toshiba avaient appuyé ces malversations.

Même si sur ce plan l'horizon s'éclaircit, Toshiba a encore une épée de Damoclès au-dessus de la tête.

Le conglomérat reste en effet dans une situation dite "d'excès de dette" qui, "si elle se poursuit jusqu'à fin mars 2018, conduira à une radiation de l'action, en vertu des règles de la Bourse de Tokyo", a précisé le Tokyo Stock Exchange dans un communiqué.

Pour éviter cette punition, Toshiba, dont les finances ont été plombées par les mauvais calculs et la faillite de sa filiale d'énergie nucléaire américaine Westinghouse, doit renflouer ses caisses.

Le groupe a décidé dans ce but de céder à un consortium mené par le fonds américain Bain Capital (via une société spéciale appelée Pangea) l'intégralité des parts de la filiale de puces-mémoires Toshiba Memory pour un montant évalué à environ 2000 milliards de yens (15 milliards d'euros).

Il a cependant mis plusieurs mois à choisir le repreneur et le plus gros risque qu'il encourt est celui de ne pas obtenir à temps les approbations de la part des autorités de la concurrence de différents pays, une condition sine qua non pour la vente effective de Toshiba Memory.

afp/buc