Tokyo (awp/afp) - Le conglomérat industriel japonais Toshiba a annoncé vendredi qu'il était prêt à céder au plus vite une part majoritaire de sa société de puces-mémoires qui naîtra le 1er avril par le placement de cette activité-pilier dans une entité à part.

Toshiba "étudie la cession d'une partie de cette société à un investisseur tiers, y compris la majorité", et dit "espérer prendre une décision sur ce point au plus vite dans le courant de l'année comptable 2017 qui débute le 1er avril", a-t-il écrit dans un communiqué.

La décision finale sur la création de la société est prévue lors d'une assemblée générale extraordinaire des actionnaires le 30 mars.

Toshiba avait déjà indiqué, lors d'une conférence de presse de son patron, que la part qu'il pensait réserver à des sociétés externes risquait d'être supérieure aux 20% initialement envisagés.

Il avait même dit "qu'aucun scénario n'était exclu", en réponse à une question sur la possibilité de vendre 100% de l'activité des puces-mémoires.

Cette division de Toshiba est la plus en forme du groupe, celle qui montre que la maison plus que centenaire possède des pépites technologiques et qui lui rapporte de l'argent. Toshiba est numéro deux mondial des puces-mémoires pour appareils numériques et disques durs SSD, derrière le sud-coréen Samsung, et à la pointe dans ce domaine avec notamment des puces dites 3D gravées en profondeur qu'il s'apprête à proposer sur la marché.

Toutefois, en raison d'erreurs commises par sa filiale nucléaire américaine Westinghouse (erreurs qui pourraient être requalifiées de malversations au terme d'une enquête interne en cours), Toshiba est acculé à des sacrifices pour redresser des finances en très mauvais état.

Toshiba doit annoncer d'ici au 14 mars ses résultats définitifs des trois premiers trimestres de l'exercice en cours et ses prévisions pour l'année, mais il a d'ores et déjà estimé devoir enregistrer une dépréciation qui atteindra au total 712,5 milliards de yens (5,8 milliards d'euros) sur ses activités nucléaires aux Etats-Unis.

Il redoute pour l'exercice 2016/17 une perte nette de 390 milliards de yens (3,2 milliards d'euros).

afp/rp