Arkema (-2,02% à 26,03 euros) et dans une moindre mesure Total (-0,36% à 49,82 euros) marquaient le pas, malgré l'annonce par le groupe pétrolier de l'entrée en négociations avec Arkema qui lorgne l'une de ses filiales, Bostik, spécialisée dans les adhésifs. Total, qui se désengage progressivement de la chimie de spécialités pour se recentrer sur la pétrochimie, a précisé avoir accordé "une période d'exclusivité à Arkema pour mener à bien son offre". Celle-ci valoriserait Bostik à 1,74 milliard d'euros soit 11 fois l'Ebitda de l'entreprise estimé cette année.


Concernant le financement proprement dit de cette offre, Arkema prévoirait notamment une augmentation de capital d'environ 350 millions d'euros, une émission de titres hybrides comprise entre 600 et 700 millions et une émission obligataire senior oscillant entre 500 et 600 millions d'euros.

Cette acquisition, qui serait ainsi "la plus importante jamais réalisée par Arkema" selon les propres du PDG du groupe, Thierry Le Hénaff, permettrait à celui-ci de pénétrer un marché des adhésifs dont il est encore absent, qui représente environ 50 milliards de dollars de chiffres d'affaire au niveau mondial, avec une croissance annuelle d'environ 3%.

Concernant le volet social, le projet d'Arkema comprend également des engagements clairs quant à la pérennité de l'activité, le maintien de l'emploi et des avantages sociaux existants.

Autre élément plaidant en faveur du groupe de chimie, la "proximité historique" avec Total, groupe auquel il a longtemps appartenu avant de devenir une entreprise à part entière à la faveur son introduction en Bourse en 2006.

"Avec ce projet, clairement, on aura rempli notre plan d'acquisitions. On pourra toujours faire de toutes petites acquisitions, comme de toutes petites cessions mais on est au niveau du plan d'acquisitions qu'on avait défini jusqu'à 2017, on a de quoi travailler", a conclu Thierry Le Hénaff.

(S.H)


Valeurs citées dans l'article : TOTAL, ARKEMA