Le temps est à l'orage pour les valeurs du secteur pétrolier. Emportés par la chute du brut, Total cède 3,47% à 44,30 euros et Technip 2,36%. Hors CAC 40, Vallourec abandonne 4,03%. Les investisseurs s'inquiètent des conséquences de ce "contre-choc pétrolier" sur les compagnies et leurs prestataires. La rentabilité des majors évolue en effet inversement proportionnel aux prix de l'or noir. Avec un baril à moins de 70 dollars le baril de WTI, les projets d'exploration-production les plus complexes et plus couteux à mettre en oeuvre risquent de peser fortement sur les comptes du secteur.


Ce vendredi, le baril de Brent est quasi stable à 72,60 dollars après avoir touché un plus bas de 4 ans à 71,12 tandis que le WTI abandonne 6,57% à 68,85 dollars après avoir touché un autre plus bas de 4 ans à 67,75 dollars.

Les opérateurs sanctionnent la décision, pourtant attendue, de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de ne pas réduire sa production. Le quota officiel de 30 millions de barils par jour - fixé il y a trois ans quand le cours du Brent était à 100 dollars - est maintenu.

Le marché pétrolier est confronté par un surapprovisionnement du marché. Du côté de l'offre, la montée en puissance de la production américaine ne se dément pas. Grâce à leurs huiles de schiste, les Etats-Unis produisent déjà 9 millions de barils par jour et se rapprochent de l'Arabie saoudite et de la Russie. Du côté de la demande, l'Europe et de grands pays émergents, notamment la Chine, ne donnent pas de signes tangibles de reprise économique.