NEW YORK, 17 mai (Reuters) - Les cours du pétrole ont terminé stables jeudi sur le marché new-yorkais Nymex, après avoir atteint des pics depuis novembre 2014, sur fond de craintes d'une baisse des exportations iraniennes suscitées par les nouvelles sanctions américaines infligées à la République islamique.

Le contrat de juin sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI), qui avait passé toute la séance dans le vert avant une courte incursion en territoire négatif, a finalement terminer inchangé à 71,49 dollars le baril. Il a avait auparavant touché un pic de trois ans et demi à 72,30 dollars.

Au moment de la clôture du Nymex, le Brent prenait 0,04 cent, soit 0,05%, à 79,33 dollars. Il avait lui aussi atteint auparavant son plus haut niveau depuis novembre 2014 à 80,50 dollars.

La décision de Donald Trump, annoncée le 8 mai, de retirer les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien et de rétablir les sanctions contre Téhéran, susceptible d'entraver les exportations du troisième plus grand producteur de l'Opep, ont fait grimpé les cours du brut.

Total a confirmé mercredi qu'il ne pourrait poursuivre son projet de développement du plus grand gisement de gaz naturel au monde, en Iran, qu'à la condition d'obtenir une dérogation le protégeant contre toute sanction "secondaire" de la part des Etats-Unis.

Le déclin rapide de la production de brut au Venezuela continue également d'ébranler les marchés depuis ces derniers mois.

"Le contexte géopolitique et les craintes d'escalade sont là pour rester", commente Norbert Rücker, de chez Julius Baer.

"Les préoccupations en matière d'approvisionnements sont la première préoccupation après le retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien", assure-t-il. (Jessica Resnick-Ault Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)