Total (-2,59% à 50,87 euros) connaît l'un des déclins les plus francs de l'indice CAC 40, les résultats en ligne avec les attentes au deuxième trimestre ayant été éclipsés par l'exposition du groupe pétrolier à la Russie. Ce pays est stratégique pour Total car il y a réalisé 9% de sa production d'hydrocarbures en 2013 et il devrait devenir sa première source de production en 2020. Or, l'Europe et les Etats-Unis ont annoncé mardi de nouvelles sanctions qui toucheront notamment les technologies utilisées dans l'exploration pétrolière, en raison du soutien de Moscou aux rebelles ukrainiens.

En attendant de voir quelles seront les conséquences des sanctions, le groupe pétrolier prévoit de poursuivre ses opérations en Russie. Il fera cependant le point fin août avec ses partenaires concernant le projet gazier de Yamal. Total a par ailleurs cessé d'augmenter sa participation dans Novatek après le crash de l'avion de Malaysia Airlines. Il détient actuellement 18% du capital du deuxième groupe gazier russe.

Les résultats du deuxième trimestre sont, eux, ressortis en baisse mais en ligne avec les attentes. Total a réalisé un résultat net ajusté de 3,151 milliards de dollars, en repli de 12%, et un résultat opérationnel net ajusté des secteurs en recul de 5% à 3,83 milliards de dollars. Les résultats du groupe pétrolier ont été pénalisés par la moindre performance du secteur Raffinage-Chimie.

La production d'hydrocarbures du groupe a totalisé 2,054 millions de barils équivalent pétrole par jour au deuxième trimestre, en baisse de 10%. Son repli s'explique en particulier par la fin d'une licence à Abou Dhabi. Hors celle-ci, la baisse aurait été située en 4% et 5%.

Le groupe pétrolier a enfin proposé un acompte sur dividende de 0,61 euro par action au titre du deuxième trimestre 2014. Il sera mis en paiement en décembre.