Total a annoncé la nomination, effective depuis le 1er février, de Philippe Baptiste au poste de directeur scientifique. Philippe Baptiste, 44 ans, est ingénieur civil des Mines de Nancy et docteur en informatique de l'Université de Technologie de Compiègne. Il a débuté sa carrière au CNRS en 1999. Entre 2000 et 2001, il intègre l'équipe d'IBM Research à New York, puis jusqu'en 2011, il est professeur chargé de cours à l'École polytechnique, en parallèle de ses fonctions de directeur du laboratoire d'informatique LIX (CNRS/École polytechnique) qu'il occupe depuis 2008.

En 2010, il devient directeur de l'Institut des sciences de l'information et de leurs interactions au CNRS et trois ans plus tard, il occupe la fonction de chef du service de la stratégie, de la recherche et de l'innovation au Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. En juin 2014, il sera nommé directeur général délégué à la science du CNRS.

Par ailleurs, Philippe Baptiste est l'auteur de plusieurs ouvrages et d'une centaine de publications, dont une quarantaine d'articles dans des revues internationales. Il a mené de nombreux projets de R&D avec des éditeurs de logiciels et de grands groupes industriels.


AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Dans le « top 5 » des compagnies pétrolières opérant dans le pétrole, pour 57 %, et le gaz et numéro 2 mondial du solaire avec Sun Power ;
- Visibilité de l’activité pétrole, avec une cible de production de 3 Mbep (millions de barils équivalent pétrole) par jour en 2017 contre 2,3 Mbep en 2012, et une accélération de la croissance après 2015, 90 % du potentiel 2017 étant en production ou en cours de développement ;
- Taux supérieur à 90 % du remplacement des réserves, le plus élevé des majors européennes ;
- Production équilibrée géographiquement avec des positions fortes en Afrique (Nigeria et Angola surtout, pour 33 %) et en Norvège (14 %) ;
- Poursuite de l’amélioration de la situation financière par réduction des investissements attendus à 23 Mds$ en 2015, et par des cessions d’actifs ;
- Diversification dans le solaire avec des projets de grande taille, telle la centrale solaire Shams 1 aux Emirats arabes unis, le groupe étant numéro 1 mondial de l'énergie solaire ;
- Qualité de la génération des flux de trésorerie et volonté de la direction de maintenir le dividende.

Les points faibles de la valeur
- Bonne marche de l'activité perturbée par le déclin des champs matures, par la longueur de mise en service des nouveaux gisements et par les variations de quotas de l'Opep ;
- Sensibilité de la branche amont au recul du cours du brut, alors que les investissements d’exploration ont été réalisés dans un environnement de cours du brut élevés ;
- Enlisement de la crise structurelle du raffinage européen, et dépréciation des actifs dans les gaz non conventionnels en Amérique du nord, qui ont pesé sur le résultat 2014 ;
- Exposition aux risques géopolitiques en Afrique (30 % de la production du groupe), notamment au Nigeria, au Moyen-Orient, notamment en Libye et au Yemen, et en Russie.

Comment suivre la valeur
- Forte sensibilité aux cours du baril de pétrole et au dollar ;
- Depuis 2014, présentation des comptes en dollar ;
- Exécution du plan de réduction des coûts, qui portera essentiellement sur la branche raffinage en France, affectée par la baisse de la demande d’essence et la prédominance du diesel ;
- Poursuite du redressement de la branche raffinage-chimie, malgré la médiocrité des marges ;
- Accélération du programme de cessions, de 10 Mds$ sur 2015-2017;
- Evolution des relations entre l’Iran (2èmes réserves mondiales de gaz) et le reste du monde ;
- Politique de distribution de 50 % du bénéfice, avec service d’acompte ;
- Capital éclaté, le premier actionnaire étant GBL-CNP avec 4,8 % du capital, devant les salariés -4,7 % du capital et 8,6 % des droits de vote.

Pétrole et parapétrolier
Les firmes du secteur pétrolier qui rencontrent le plus de difficultés actuellement sont celles dont la quasi-totalité de l'activité est consacrée à l'exploration-production, la plus exposée aux variations des prix des hydrocarbures. Les majors peuvent, en effet, compter sur leurs autres divisions, notamment le raffinage-chimie. Les bénéfices de cette activité ont explosé grâce à la remontée des marges due à la baisse des cours de leur principale matière première, le pétrole. Ces compagnies ont pris des mesures drastiques de réduction de coûts, alors qu’aucune ne voit le cours du baril de pétrole se redresser à court terme. Elles réduisent leurs effectifs : Chevron va supprimer entre 6000 et 7000 postes, soit 10% de ses effectifs. Shell a dévoilé 1000 suppressions d'emplois supplémentaires, après les 6500 déjà annoncées cette année. Selon certains spécialistes, le secteur a déjà subi plus de 200000 pertes d'emplois depuis le début de la crise.