Total n'entend pas s'en laisser compter. Face au mouvement de grève actuel dans ses raffineries, la compagnie pétrolière française agite la menace de cesser d'investir dans ces dernières. Dans un mail écrit à ses cadres vendredi dernier et que Reuters s'est procuré, Philippe Sauquet, directeur général Raffinage-Chimie, évoque des événements "extrêmement graves" dans les raffineries qui constituent "une prise en otage des activités et des sites pour nourrir une lutte qui n'est pas celle de Total".

Reuters précise que le groupe fait valoir son investissement de près de deux milliards d'euros depuis 2012 pour sauver ses raffineries et usines pétrochimiques en France, qui perdaient 500 millions d'euros en 2013 et 200 millions en 2014. Or, ces sites seraient aujourd'hui devenus rentables.