Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, a présenté aujourd'hui à la communauté financière réunie à Londres la stratégie et les perspectives de son groupe. Sur le court terme, Total répond aux défis posés. Alors que les prix du pétrole et du gaz ont fortement baissé et restent volatils, la compagnie pétrolière française augmente son programme d'économies sur les coûts opératoires porté de 3 à 4 milliards de dollars d'ici 2018.

En parallèle, Total programme une nouvelle baisse de ses investissements, dont le montant sera ramené à un niveau durable de 15 à 17 milliards de dollars par an à partir de 2017, soit 2 milliards de dollars de moins qu'annoncé précédemment.

Pour autant, le groupe reste focalisé sur la production. Il table sur une hausse de 5% par an en moyenne entre 2014 et 2020 (au lieu de 2019 annoncé précédemment).

A moyen terme, Total entend réduire le point mort des activités pétrole, dans l'Amont et l'Aval, se développer sur l'ensemble de la chaîne de valeur du gaz, faire croitre ses activités Marketing & Services, et se positionner dans le secteur des énergies bas-carbone.

Concernant la création de valeur pour ses actionnaires, Total se dit mobilisé pour réduire son point mort cash. En 2017, la marge brute d'autofinancement couvrira les investissements organiques, renouvellement des ressources inclus, et le dividende payé en cash avec un prix du pétrole à 55 dollars le baril.

Fort d'une augmentation continue de son cash flow, le groupe s'engage à créer de la valeur pour ses actionnaires et à améliorer sa rentabilité avec un objectif de retour sur capitaux propres supérieur à 10% dans un environnement à 60 dollars le baril, tout en conservant une structure financière solide.

Si le Brent se stabilise à 60 dollars le baril en 2017, il sera mis fin au dividende en actions avec décote. L'excédent de trésorerie sera alloué en priorité à la baisse du ratio dette nette sur capitaux propres avec un objectif indicatif de 20% et au rachat des actions émises au titre du dividende.