En hausse de 1,67% à 49,99 euros, Total signe la plus forte progression du CAC 40, soutenu par des résultats trimestriels en repli moins marqué qu'attendu par des analystes. Sur les trois premiers mois de l'année, la troisième compagnie pétrolière européenne, par la capitalisation boursière, a vu son résultat net part du groupe reculer de 20% à 2,66 milliards de dollars et son résultat net ajusté baisser de 22% à de 2,6 milliards de dollars.



Le résultat opérationnel net ajusté, un indicateur clef de performance dans le secteur pétrolier a, lui, reculé de 25% à 2,78 milliards de dollars, pénalisé par l'effondrement de 56% des bénéfices du groupe pétrolier dans l'amont (exploration et production) à 1,359 milliard d'euros. Ce dernier a été pénalisé par la chute des cours des prix des hydrocarbures.

Le repli du résultat opérationnel net ajusté des secteurs aurait pu être encore plus prononcé si le résultat du Raffinage-Chimie n'avait pas été multiplié par un peu plus de 3 à 1,1 milliard grâce à des marges en hausse et à sa restructuration. Le groupe a précisé que les marges de raffinage et de pétrochimie restaient bien orientées au début du deuxième trimestre.

Le chiffre d'affaires a reculé de 30% à 42,3 milliards, alors que le prix du Brent a baissé de 50% sur un an.

La production d'hydrocarbures du groupe a totalisé 2,395 millions de barils équivalent pétrole par jour au premier trimestre, en augmentation de 10%. Elle a notamment bénéficié de la nouvelle concession ADCO aux Emirats Arabes Unis.

Enfin, Total a fixé le montant de l'acompte sur dividende au titre du premier trimestre 2015 à 0,61 euro par action, stable par rapport à celui du premier trimestre 2014. Il sera payé en octobre 2015.

Ce matin, le courtier Jefferies qui était à Conserver sur la valeur avant cette publication, a salué des résultats solides et supérieurs aux attentes, en particulier dans l'amont.

En écho à ces résultats, le britannique BP a publié ce matin des résultats trimestriels marqués eux aussi par la nette amélioration du raffinage et la stabilité du dividende.

(P-J.L)