Selon le Financial Times (FT), Total discuterait avec Lukoil, premier acteur privé des hydrocarbures en Russie, de l'exploitation conjointe des champs pétrolifères non conventionnels du pays. En effet, Moscou entend conjurer la production déclinante des gisements anciens de Sibérie.

La cible : la formation sédimentaire de Bazhenov, située à l'Ouest de la Sibérie, qui recèlerait l'essentiel des pétroles non conventionnels que renferme la Russie. Selon l'US Geological Survey (USGS), le service géologique des Etats-Unis, il s'agirait des plus importantes réserves de 'pétrole complexe' au monde.

“Enormes”, les réserves de pétrole schiste russe seraient de l'ordre de 75 milliards de barils, indique le FT citant l'USGS.

Le FT indique qu'en cas de concrétisation, cette association marquerait un tournant stratégique pour Lukoil, qui jusqu'alors développait seul ses actifs russes.

Attention, Total ne serait pas la seule à tourner autour de Lukoil : Wintershall, la division pétrogazière de l'allemand BASF, s'est également déclarée intéressée par une coopération approfondie.

A ce stade, aucune information complémentaire n'a pu être obtenue.

Notons que Total est déjà présent en Russie, notamment par l'intermédiaire d'une participation de 16,9% au capital du groupe gazier Novatek, premier acteur privé russe du secteur après le géant d'Etat Gazprom.

'Evidemment, dans le contexte actuel, où les tensions sont fortes entre Moscou et l'Occident, ce projet prend une dimension particulière', commentent ce matin les analystes d'Aurel BGC.


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