Les témoignages de sympathie et de condoléances se multiplient après l'annonce du décès du PDG de Total, Christophe de Margerie, dans un accident d'avion survenu en Russie. Après le groupe lui-même et nombre d'officiels français, dont le président de la République François Hollande et le Premier ministre Manuel Valls, le président russe, Vladimir Poutine a déploré la disparition du patron de la major pétro-gazière, deuxième capitalisation boursière française (103 milliards d'euros) de la place de Paris après Sanofi. Un conseil d'administration se réunira sous peu.

Après avoir en baisse en baisse de plus de 2% vers 42 euros, l'action Total prend 1% à 43,4 euros en milieu de matinée, évolution identique à celle de l'indice CAC 40.

Ce matin, Total a en effet indiqué que Christophe de Margerie, entré en 1974 au sein du groupe dont il est devenu directeur général en 2007 puis PDG en 2010, est décédé cette nuit peu après 22h (heure de Paris) dans un accident d'avion survenu à l'aéroport de Vnukovo de Moscou, à la suite d'une collision avec un engin de déneigement. Quatre personnes ont trouvé la mort dans cet accident, dont trois membres d'équipage et Ch. de Margerie.

D'après le journal russe Vedomosti cité par l'agence RIA Novosti, Christophe de Margerie revenait d'une réunion avec le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, “dans sa maison de campagne près de Moscou, consacrée aux investissements étrangers en Russie (qui est) visée par les sanctions occidentales.”

Rappelons que Total détient 18% du capital du deuxième producteur de gaz de Russie après le géant public Gazprom : Novatek, qui capitalise un peu plus de 31 milliards de dollars.

Aux côtés de Novatek (60%) et du chinois CNPC (20%), Total possède aussi dans le grand nord russe 20% de Yamal LNG, 'l'un des plus grands projets de gaz naturel liquéfié au monde' selon le groupe, avec plus de 200 puits et trois trains de liquéfaction.

Et maintenant ? Le groupe a annoncé ce matin que son conseil d'administration se réunirait “dans les plus brefs délais”.

Selon les analystes d'Aurel BGC, “Christophe de Margerie souhaitait une transition en douceur et en interne. Les deux noms qui circulaient jusqu'à présent sont Philippe Boisseau, directeur général de la branche Marketing & services, et Patrick Pouyanné, patron de la branche Raffinage-chimie.”


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