Le groupe pétrolier Total (FP.FR) ne fermera aucun site industriel en France, a déclaré son PDG Patrick Pouyanné, dans un entretien publié vendredi par le site Internet du quotidien Le Monde. "Je ne fermerai aucun site industriel en France et tous les salariés de Total resteront les employés de Total", a affirmé le responsable. 


  Celui-ci a toutefois indiqué qu'en France, deux des raffineries du groupe sur cinq "perd[aient] de l'argent, dont l'une très lourdement" et qu'il annoncerait "des décisions au printemps". En ce qui concerne les raffineries visées par les futures mesures de restructuration, le groupe réfléchit à la "transformation des activités pour avoir des sites durables", c'est-à-dire qui dégagent "des profits", a souligné le dirigeant. 


  Le PDG veut "se donner du temps pour dialoguer, former les salariés à de nouveaux postes, investir", a indiqué le numéro un du groupe. "Total en a les moyens, quitte à perdre encore de l'argent pendant un an ou deux", a-t-il expliqué. 


  Patrick Pouyanné a par ailleurs confirmé qu'après avoir ramené les investissements du groupe de 28 milliards de dollars en 2013 à 26 milliards de dollars en 2014, Total réduirait ses investissements de 10% en 2015. 


  "Ces deux dernières années, les dépenses d'exploration étaient de 2,8 milliards, nous allons les réduire de 30% en 2015", a précisé le responsable. De plus, Total veut amplifier la baisse de ses coûts opérationnels "et la porter à 1,2 milliard cette année, un effort supplémentaire de 400 millions". 


  "Total a déjà surmonté des périodes à prix bas", a commenté Patrick Pouyanné, soulignant que le groupe était "solide" et saurait "traverser sans difficulté cette période de basses eaux". 


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