"Le processus contractuel suit son cours et Total a notifié aux autorités iraniennes son retrait du contrat au bout du délai de 60 jours prévu pour obtenir un éventuel 'waiver' des autorités américaines qui n’a pas pu être obtenu malgré le soutien des autorités françaises et européennes", explique Total dans une déclaration transmise à Reuters.

Les Etats-Unis ont décidé de rétablir progressivement leurs sanctions contre l'Iran après leur retrait de l'accord de juillet 2015 sur le nucléaire iranien, signé par l'Iran, les membres permanents du Conseil de Sécurité de l'Onu (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie) et l'Allemagne.Plusieurs entreprises européennes ont annoncé la suspension ou l'arrêt de leurs activités en Iran.

Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, avait déclaré que le groupe français avait officiellement quitté l'Iran, a rapporté la télévision publique iranienne.

Le site SHANA du ministère du Pétrole a également rapporté des propos de Bijan Zanganeh selon lesquels Total avait annoncé il y a plus de deux mois son intention de se désengager du projet.

Des responsables iraniens ont récemment laissé entendre que la compagnie nationale chinoise CNPC pourrait reprendre la part de Total dans le gisement gazier et porter ainsi sa part de 30% à plus de 80%.

"Quant au devenir de la participation de Total, pour notre part, nous n’avons pas été informé d’une position officielle de CNPC mais que comme nous l’avons toujours indiqué, CNPC, société d’Etat chinoise, a le droit de reprendre notre participation si CNPC le décide", réaffirme le groupe français.

Le contrat signé en 2017 en vue du développement de la phase 11 de South Pars attribuait à Total une part de 50,1% dans ce qui apparaît comme le plus grand gisement gazier au monde, avec un investissement initial d'un milliard de dollars.

(Parisa Hafezi, avec Sudip Kar-Gupta à Paris; Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand)