(Actualisé avec démenti iranien)

DUBAI, 11 août (Reuters) - Un responsable de la compagnie pétrolière nationale iranienne (NIOC) est revenu samedi soir sur ses propos rapportés plus tôt dans la journée par l'agence de presse iranienne Irna, selon laquelle la compagnie chinoise China National Petroleum Corp (CNPC) avait repris la part détenue par le français Total dans le gisement gazier iranien de South Pars.

Mohammad Mostafavi, directeur des investissements de la NIOC, a déclaré à l'agence de presse du ministère iranien du Pétrole, SHANA, que les termes du contrat signé en 2017 en vue du développement de la phase 11 de South Pars étaient pour le moment inchangés.

Ce contrat a attribué à Total une part de 50,1% dans ce qui apparaît comme le plus grand gisement gazier au monde, avec un investissement initial d'un milliard de dollars.

Le pétrolier français a néanmoins fait savoir en mai dernier qu'il se retirerait du projet s'il n'obtenait pas une dérogation aux sanctions américaines contre l'Iran rétablies par Donald Trump, qui doivent entrer en vigueur le 4 novembre prochain dans le secteur de l'énergie.

Le directeur adjoint de la compagnie pétrolière nationale iranienne (NIOC), Gholamreza Manouchehri, avait alors indiqué qu'en cas de retrait de Total, CNPC, déjà engagée dans le projet à hauteur de 30%, reprendrait sa part.

L'agence Irna a rapporté samedi après-midi, en citant Mohammad Mostafavi, que la reprise des parts de Total par la CNPC était effective et que cette dernière avait désormais "une participation de 80,1% dans la phase 11 de South Pars".

Mais le directeur des investissements de la NIOC est apparemment revenu sur cette affirmation en fin de journée.

"Le rôle des membres du consortium développant ce projet est conforme aux termes du contrat et ces termes n'ont pas changé", a-t-il déclaré, selon l'agence SHAMA.

Une porte-parole de Total interrogée par Reuters après la première annonce de Mohammad Mostafavi n'avait pas souhaité faire de commentaire.

CNPC n'avait pas confirmé non plus l'information de l'agence Irna. (Bureau de Dubai, avec Myriam Rivet et Richard Lough à Paris; Danielle Rouquié et Tangi Salaün pour le service français)