Il s'est immatriculé le mois dernier 163.170 voitures particulières neuves dans l'Hexagone, soit une hausse de 8,5% en données brutes comme en données corrigées des jours ouvrables (CJO), a annoncé jeudi le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).

Le CCFA a également confirmé sa prévision d'une croissance d'environ 5% du marché auto français sur l'ensemble de l'année, après une progression de 6,8% en 2015, au vu de la performance cumulée sur onze mois: 1.820.814 immatriculations, soit +5% en données brutes et +4,6% en données CJO.

En octobre, le marché avait freiné brutalement (-4% en données brutes) à cause notamment de la baisse classique de la demande entre les anciens modèles en fin de vie et les nouveaux en commande.

"On sera à deux millions d'immatriculations à la fin de l'année, ce qui veut dire que les traces de la crise ont été effacées", commente Flavien Neuvy, directeur de l'Observatoire Cetelem de l'automobile, qui table sur une hausse de 5,1% du marché en 2016.

"En revanche, on ne voit pas les moteurs qui pourraient le porter l'an prochain bien au-delà de ce qui reste le rythme de croisière du marché automobile français dans un contexte économique moyen", ajoute-t-il.

Les estimations des observateurs pour 2017 oscillent en effet actuellement entre une stagnation et une légère hausse de 1,5% environ.

Parmi les groupes français, Renault a brillé en novembre avec un bond de 23,3% pour le groupe (+16,8% pour la marque au losange, qui vient de renouveler des best-sellers comme Mégane et Scénic, et +60,4% pour la marque low cost Dacia).

En Bourse, l'action Renault surperforme l'indice Stoxx des valeurs automobiles européennes avec un gain de 1,4% à 11h00.

PAS ENCORE D'EFFET NOUVELLE CITROËN C3

PSA, en revanche, a vu ses immatriculations reculer de 2,8%, la bonne résistance de Peugeot (+0,7%) étant éclipsée par une baisse de 5,6% de Citroën, pour laquelle l'effet volume de la nouvelle C3 ne s'est pas encore matérialisé, et par une chute de 24,9% de la nouvelle marque haut de gamme DS, toujours dans une délicate phase de conquête.

Les immatriculations des groupes français ont progressé en moyenne de 8,3% et celles des groupes étrangers de 8,8%, tirées par Volkwagen. Le groupe VW affiche une hausse de 6,7%, la performance d'Audi, Seat et Skoda compensant la faiblesse de la marque VW (+1,4% en novembre et -2,1% sur onze mois) à cause notamment des retombées du dieselgate.

Toyota a fait un bond de 19,5% tandis que le groupe Fiat Chrysler a grimpé de 17,7% grâce à la marque italienne mais surtout à la faveur du succès du petit SUV Renegade qui a fait bondir de 29,3% la marque Jeep sur le mois écoulé.

L'arrivée dans les concessions de plusieurs nouveautés de grande taille, en berline, break ou SUV, a permis au diesel de regagner du terrain entre octobre et novembre. Mais il demeure sur une pente descendante qui semble inexorable tant le contexte réglementaire et fiscal est devenu moins favorable à ce type de carburant.

Selon des chiffres de Dataneo, la part de marché du diesel se situait à 52% en novembre et sur onze mois, contre 55% en novembre 2015 et 57,5% sur les onze premiers mois de l'an dernier.

En 2015, le diesel pesait encore 58%, et en 2012 73%.

(Avec Bertrand Boucey, édité par Dominique Rodriguez)

par Gilles Guillaume