Honda Motor avait pris la même décision voici deux semaines après avoir appris un cinquième décès, en Malaisie, dû au système de gonflement des airbags de Takata.

Plus de 16 millions de véhicules ont été rappelés dans le monde depuis 2008 en raison des risques de voir ces airbags exploser avec projection de morceaux de métal dans l'habitacle.

Toyota a dit qu'il n'avait pas connaissance de décès ou de blessures qui seraient liés à ce dernier rappel.

Plus de 2,6 millions de véhicules ont été rappelés jusqu'à présent au Japon en raison de ce problème, a dit un haut fonctionnaire du ministère des Transports.

On peut penser que le nombre de rappels dus au problème des airbags Takata risque de monter en flèche après que la direction américaine de la sécurité routière (National Highway Traffic Safety Administration, NTHSA) a ordonné mercredi à l'équipementier d'étendre à l'ensemble du territoire des Etats-Unis les rappels d'airbags côté passagers et non plus aux seules régions chaudes et humides.

Jusqu'à présent, Takata s'est refusé à étendre le rappel jugeant qu'il risquait de provoquer une dispersion des pièces alors qu'il faudrait au contraire les concentrer dans les régions les plus humides où le besoin est le plus pressant.

La NHTSA a donné à Takata jusqu'à mardi pour s'exécuter, au risque d'une amende de 7.000 dollars par véhicule s'il n'obtempère pas.

Shintaro Niimura, analyste de Nomura Credit Research, chiffre à 70 milliards de yens (477 millions d'euros) le coût d'un rappel global aux Etats-Unis.

L'action Takata a terminé en baisse de 4,8% jeudi en Bourse de Tokyo, après avoir perdu jusqu'à 7,9% en séance. Honda, principal client de Takata, a cédé 3,3%, sous-performant les autres valeurs de l'automobile.

(Chang-Ran Kim et Mari Saito, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Joanny)

Valeurs citées dans l'article : Honda Motor Co Ltd, Toyota Motor Corp, Takata Corporation