Le vice-président exécutif du groupe japonais Didier Leroy a déclaré que cette décision devait lui permettre de construire davantage de pick-ups, très prisés aux Etats-Unis.

"Nous ne produisons pas assez de gros véhicules en Amérique du Nord", a-t-il dit à la presse au salon automobile de Tokyo.

"Nous pouvons désormais constituer un pôle entre le Texas, Baja, la Californie et la nouvelle usine mexicaine et sur ces trois sites différents nous produirons le Tundra et le Tacoma, qui constituent les meilleurs véhicules pour le marché nord-américain."

Ces changements apportés au projet dans lequel la société japonaise comptait initialement investir un milliard de dollars ne remettent pas en cause l'engagement à long terme de Toyota au Mexique, a ajouté Leroy.

En août, Toyota et Mazda avaient annoncé leur intention de construire ensemble une usine d'assemblage aux Etats-Unis pour 1,6 milliard de dollars (1,3 milliard d'euros), une alliance scellée par un échange de participations croisées.

Le porte-parole de Toyota Scott Vazin a indiqué que ce changement n'avait pas été décidé en raison des craintes que les Etats-Unis se retirent de l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena) mais parce que le constructeur voulait rationaliser sa stratégie de production en Amérique du Nord après l'accord passé avec Mazda.

"Nous ne rapatrions pas notre production aux Etats-Unis", a déclaré Didier Leroy. "Nous avions juste une opportunité pour développer une nouvelle usine avec Mazda."

"Nous ne jouons aucun jeu politique", a-t-il assuré.

Le président Donald Trump a menacé de taxer les importations d'automobiles et veut inciter les constructeurs à produire aux Etats-Unis.

(David Shepardson et Naomi Tajitsu; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Valeurs citées dans l'article : Mazda Motor Corp, Toyota Motor Corp