La méthode Kaizen a fait en son temps de notoriété de Toyota et a bien sûr contribué à son succès industriel. Kaizen est la fusion des mots japonais Kai et Zen qui signifiait « changement » et « meilleur », et en bon français « analyser pour rendre meilleur ». C’est avant tout un état d’esprit qui nécessite l’implication de tous les acteurs. On oublie alors le management purement hiérarchique et l’avènement de solution web innovantes fondées sur le collaboratif ont permis d’optimiser cette philosophie du management. Mais aujourd’hui Toyota remet en cause ce système de management car il ne fonctionne que si le changement technologique est graduel. Les futures automobiles électriques et autonomes nécessitent des remises en question fondamentales peu compatibles avec la méthode Kaizen. Gill Pratt ancien directeur de la branche R&D de l’armée américaine a été chargé par le patron de Toyota de concevoir un nouveau système en liaison avec les ingénieurs japonais à l’intérieur de son institut qu’il a créé en 2016. Un milliard de dollars lui a été affecté pour cette mission. 100 nouveaux collaborateurs seront rapidement recrutés pour atteindre un effectif de 350 chercheurs. Selon Gill Pratt le recrutement de ces nouveaux talents et experts de l’intelligence artificielle est le pari le plus difficile à réaliser. Simultanément il cherche d’éventuels partenariats, discute avec beaucoup de sociétés sans oublier que ce sont aussi des concurrents. Les compétences à trouver sont immenses pour faire face aux futurs défis : conduite autonome sous la neige, système de mise à jour à distance du logiciel pour passer à une conduite automatique en ville sont des exemples parmi tant d’autres. La concurrence est vive et nombreux sont les grandes sociétés qui investissent des sommes énormes dans la voiture autonome de demain. Toyota met donc tout en œuvre pour ne pas rater la marche de cette révolution. Stephane KELO
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