LONDRES, 25 mars (Reuters) - Royal Dutch Shell a du mal à payer à l'Iran autour d'un milliard de dollars, les sanctions financières de l'Union européenne et des Etats-Unis rendant quasiment impossible le traitement des factures, ont dit des sources professionnelles dimanche.

Quatre sources ont dit que le pétrolier devait une large somme à la NIOC pour des livraisons de brut, l'une donnant un montant proche du milliard de dollars.

Ce dernier équivaudrait à peu près à quatre gros tankers chargés de brut iranien, soit environ huit millions de barils.

"Shell fait l'impossible pour trouver un moyen de payer NIOC (National Iranian Oil Co)", a dit une source professionnelle. "C'est très sensible et très difficile; il veut rester en bons termes avec l'Iran tout en obéissant aux sanctions".

Un porte-parole de Shell s'est abstenu de tout commentaire.

L'UE a imposé un embargo sur les importations de pétrole iranien le 23 janvier, donnant toutefois aux compagnies pétrolières jusqu'au 1er juillet pour mettre un terme à leur activité avec ce pays.

Avec des volumes journaliers de 100.000 barils, Shell est le deuxième pétrolier client de l'Iran, avec Total, derrière le turc Tupras.

(Richard Mably et Peg Mackey, Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : TOTAL, Turkiye Petrol Rafinerileri A.S.