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PARIS (awp/afp) - Face à un pic de pollution persistant à Paris, les autorités ont pris pour lundi des mesures contraignantes, notamment des limitations de vitesse, mais n'envisagent pas de circulation alternée avant mardi, contrairement à ce que réclame la maire Anne Hidalgo.

"Les prévisions restent (...) défavorables" pour lundi, a fait savoir dimanche dans un communiqué la préfecture de police. Elle juge "probable" un dépassement lundi du seuil d'information-recommandation pour les particules fines.

Le préfet de police de Paris, comme il l'avait déjà fait la semaine passée, a repris plusieurs mesures contraignantes, applicables lundi de 05H30 à minuit: réduction de 20 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les grands axes routiers d'Île-de-France et obligation de contournement pour les poids-lourd en transit.

Les Franciliens sont invités à "limiter, dans la mesure du possible", l'utilisation de leurs voitures, et à pratiquer le covoiturage.

Les établissements industriels devront réduire leurs émissions, les déchets verts ne pourront pas être brûlés à l'air libre et le chauffage individuel au bois sera interdit.

Si les prévisions "pointent de nouveau un dépassement du seuil d'information-recommandation" pour la suite, le préfet de police "mettra en place la circulation alternée mardi à Paris et dans 22 communes de la petite couronne".

Anne Hidalgo a elle estimé dans un communiqué que la circulation alternée devrait être mise en place dès lundi.

"Nos concitoyens ne peuvent accepter de nouveaux atermoiements alors que des mesures fortes sont indispensables pour faire face au risque sanitaire", a déclaré la maire socialiste de la capitale, qui avait déjà demandé vendredi que soit mise en place "dès que possible" cette mesure contraignante.

La ville de Paris reconduit de son côté les mesures de gratuité du stationnement résidentiel, du Vélib et d'Autolib'.

La présidente Les Républicains de l'Ile-de-France, Valérie Pécresse, avait estimé samedi sur Twitter que, "si le pic de pollution se poursuit, le préfet doit envisager la circulation alternée et la région assumera la gratuité des transports".

Une journée de gratuité des transports en commun en Ile-de-France coûte quatre millions d'euros, précise la région.

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