SAN FRANCISCO, 11 août (Reuters) - Twitter a obtenu le rejet d'une plainte déposée par la veuve d'un Américain tué en Jordanie, qui avait accusé le site de micro-blogging de donner une voix à l'organisation Etat islamique (EI), selon une décision prise mercredi par un juge fédéral.

Le juge de district de San Francisco William H.Orrick a statué que Twitter ne pouvait être tenu pour responsable de la rhétorique de l'EI, tout en offrant à la plaignante la possibilité de déposer une action en justice modifiée.

Les géants des réseaux sociaux, au premier chef Facebook et Twitter, sont sous pression pour prendre des mesures susceptibles d'endiguer la propagande en ligne liée au terrorisme.

Tamara Fields, une femme habitant en Floride dont le mari Lloyd a trouvé la mort l'an dernier lors d'une attaque menée contre un centre d'entraînement policier à Amman, a estimé que Twitter avait en connaissance de cause permis à l'EI d'utiliser son réseau pour diffuser sa propagande, lever des fonds et attirer des recrues.

Dans sa plainte déposée plus tôt dans l'année, elle avait estimé que, jusqu'à il y a peu, Twitter avait donné à l'Etat islamique une capacité "illimitée" à conserver des comptes Twitter.

Tout en qualifiant "d'horribles" les morts provoquées par l'attaque dans la capitale jordanienne, le juge Orrick est allé dans le sens de Twitter, disant que loi fédérale exonérait l'entreprise de la responsabilité du contenu publié par des parties tierces sur sa plate-forme.

Ni les avocats de Tamara Fields ni Twitter n'ont pu être joints dans l'immédiat pour une réaction.

Le réseau social avait auparavant estimé que la plainte de Tamara Fields était sans fondement, tout en disant que "des menaces violentes et la promotion du terrorisme n'ont aucune place sur Twitter (...) nos règles le disent clairement." (Dan Levine, Benoît Van Overstraeten pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Twitter Inc, Facebook Inc