Ubisoft perd 1,46% à 65,38 euros au lendemain de la décision de Vivendi de ne pas déposer une offre publique sur l’éditeur de jeux vidéo dans les six prochains mois. Une telle décision était en grande partie attendue par le marché après qu’Ubisoft a atteint une capitalisation de 7,5 milliards d’euros grâce à une hausse de plus de 90% depuis le 1er janvier en raison de ses bons résultats opérationnels.

Ainsi le groupe de médias et de divertissement fera-t-il en sorte de ne pas franchir le seuil de 30 % par l'effet du doublement de ses droits de vote, qui devait intervenir le 23 novembre prochain. Vivendi détient actuellement 26,6% du capital et 25,2% des droits de vote de l'éditeur de jeux vidéo contre respectivement 15,4% et 22,2% pour la famille Guillemot, qui a fondé la société.

Ayant pris acte de l'opposition manifestée par la direction générale d'Ubisoft, Vivendi ne sollicite pas non plus de représentation à son conseil d'administration.

Mais le groupe peut se targuer d'un joli lot de consolidation : sa plus-value latente sur Ubisoft est supérieure à 1 milliard d'euros.

Enfin, les jeux vidéo représentant le deuxième secteur le plus important dans les contenus après la musique, Vivendi a confirmé sa volonté d'y poursuivre son développement. La société possède notamment Gameloft, société spécialisée dans les jeux pour mobile, également fondée par les Guillemot mais dont elle était parvenue à s'emparer 2016.

Dans un bref communiqué, Ubisoft a réagi aux annonces de Vivendi. "Nous resterons vigilants sur leurs intentions à long terme et continuerons à poursuivre notre stratégie de croissance et de création de valeur dans l'intérêt de l'ensemble de nos actionnaires", a indiqué l'éditeur de jeux vidéo.

Valeurs citées dans l'article : Ubisoft Entertainment, Vivendi