PARIS (Agefi-Dow Jones)--La société Ubisoft (>> Ubisoft Entertainment) a annoncé mardi qu'elle faisait appel de la décision de justice la condamnant à verser une indemnité de 785.000 euros à l'agence de communication Havas (>> Havas), avec laquelle l'éditeur de jeux vidéo avait décidé de rompre unilatéralement en 2015 en raison de ses liens avec Vivendi (>> Vivendi) et Groupe Bolloré (>> Bolloré).

"Ubisoft a décidé de faire appel du jugement du 16 mai 2017 du tribunal de commerce de Paris dans le contentieux sur la rupture du contrat qui la liait à Havas-BETC", a indiqué l'éditeur de jeux dans un communiqué.

Fin 2015, Ubisoft avait décidé de mettre un terme au contrat de conseil que le groupe avait attribué à la filiale d'Havas, en raison de ses liens capitalistiques avec Vivendi et Bolloré après l'entrée jugée hostile de Vivendi au capital de l'éditeur de jeux fondé par la famille Guillemot.

Le 16 mai dernier, le tribunal de commerce de Paris avait pris acte de cette résiliation anticipée du contrat, mais avait condamné Ubisoft à verser une indemnité de 785.000 euros à Havas-BETC.

En interjetant appel du jugement, Ubisoft souhaite que "le juge, non seulement prenne acte de cette résiliation, mais reconnaisse qu'une résiliation unilatérale et sans indemnité était justifiée, compte tenu de l'entrée inamicale de Vivendi au capital d'Ubisoft et des liens capitalistiques entre Havas-BETC et Vivendi".

Groupe Bolloré détient 60% d'Havas et possède 20,65% de Vivendi. Ce dernier est sur le point de racheter à Bolloré ses parts dans Havas. Vivendi a par ailleurs acquis 26,80% d'Ubisoft, ce qui en fait le premier actionnaire de l'éditeur de jeux vidéo devant la famille Guillemot, qui détient 13,2% des parts.

-Jérôme Batteau, Agefi-Dow Jones; 01 41 27 47 90; jbatteau@agefi.fr

(Ambroise Ecorcheville a contribué à cet article) ed: LBO

Valeurs citées dans l'article : Ubisoft Entertainment, Vivendi, Bolloré, Havas