Avec cette décision, la banque suisse pourra tirer un trait sur l'aide fournie par le gouvernement alors qu'elle était au bord de la faillite après avoir accusé plus de 50 milliards de dollars de pertes sur des créances immobilières douteuses.

"Je suis très satisfait des résultats de ce trimestre", a commenté Sergio Ermotti, directeur général du groupe. "Cela montre que notre stratégie est la bonne et que nous avons pris de l'avance dans sa mise en oeuvre."

Quelques minutes après l'ouverture de la Bourse de Zurich, l'action UBS s'adjugeait 1,47% à 18 francs.

La Suisse avait alors acquis une participation de 9% dans la banque en contrepartie de l'apport de 6 milliards de francs. Cette participation a été revendue moins d'un an plus tard, la Confédération empochant au passage une plus-value de 1,2 milliard de dollars.

Un total de près de 38,7 milliards de francs d'actifs toxiques ont quant à eux été placés sur un fonds géré par la Banque nationale suisse (BNS), le Fonds de stabilisation. La banque centrale suisse s'est depuis employée à s'en liquider ces actifs progressivement.

Il lui a rapporté l'année dernière 938,7 millions de francs.

La BNS a par ailleurs publié ses résultats ce mardi, annonçant une perte consolidée de 7,3 milliards de francs au titre de la première partie de l'année.

UBS est resté prudente dans ses perspectives pour le troisième trimestre, soulignant que son produit net bancaire, les marges d'intérêts nettes et l'afflux net d'argent frais pourrait être pénalisés par les inquiétudes que ses clients nourrissent à l'égard de la crise de la zone euro, des incertitudes qui continuent d'entourer l'endettement américain et des perspectives économiques mondiales.

"Néanmoins, nous restons confiants et pensons que nos activités de gestion de fortune continueront d'attirer des afflux nets d'argent frais", a dit UBS.

Au deuxième trimestre, les activités de gestion de fortune, fer de lance de la banque suisse, ont attiré 10,1 milliards de francs d'argent frais.

Katharina Bart, Nicolas Delame pour le service français