Zurich (awp) - UBS a vu sa rentabilité fondre au premier trimestre 2016, le résultat net plongeant à 707 mio CHF, contre près de 2 mrd un an plus tôt, a annoncé mardi la banque zurichoise. L'établissement aux trois clés a cependant profité d'importants afflux nets d'argent nouveau et confirmé ses objectifs de réduction des coûts.

Le profit avant impôts a également fortement baissé à 978 mio CHF, alors qu'il avait atteint 2,71 mrd au premier trimestre 2015, selon un communiqué. Le produit d'exploitation s'est aussi contracté, de 22,7% à 6,8 mrd.

Le groupe dirigé par Sergio Ermotti, qui avait averti d'un début d'année difficile, a manqué les attentes des analystes, qui misaient sur un résultat net de 815 mio CHF, un bénéfice avant impôts de 1,13 mrd et des recettes 8,84 mrd.

En début d'année dernière, la banque avait profité d'un environnement de marché plus favorable qui avait soutenu l'ensemble de ses divisions. UBS avait également bénéficié d'une baisse des provisions pour litiges et d'une réduction des coûts. Le premier trimestre 2016 a quant à lui été marqué par de fortes turbulences sur les marchés financiers.

Malgré les remous sur les Bourses mondiales, l'établissement de la Paradeplatz a profité d'afflux d'argent nouveau dans ses divisions de gestion de fortune, soulignant la confiance des clients dans la banque suisse. La gestion de fortune a ainsi engrangé des liquidités de 15,5 mrd CHF, après un reflux de 3,4 mrd fin 2015. Le bénéfice avant impôts de l'unité a par contre fondu de 41,4% sur un an à 557 mio.

Ces afflux ont été particulièrement importants dans la région Asie-Pacifique, tandis que les marchés émergents se sont repris de la forte chute du dernier trimestre 2015. La banque a aussi réussi à attirer davantage de clients ultra-riches qui ont déposé 13,3 mrd dans les caisses de l'établissement.

PAS DE COUPE DANS LES EFFECTIFS

La division gestion de fortune Amériques a par contre vu ses afflux diminuer à 13,6 mrd USD pendant la période sous revue, après 16,8 mrd fin 2015. Le résultat avant impôts a reculé de 21,3% à 211 mio CHF.

La banque d'affaires a quant à elle vu son résultat avant impôts s'effondrer de 67% à 253 mio.

A fin mars, les économies avaient atteint 1,2 mrd et devraient avoisiner les 1,4 mrd à la fin du deuxième trimestre pour finalement cumuler à 2,1 mrd fin 2017.

Le groupe n'a pas annoncé de coupes dans ses effectifs, alors que les médias avaient évoqué la veille jusqu'à 400 suppressions de postes en Suisse. UBS a seulement indiqué dans une présentation entreprendre des "initiatives auprès de sa main d'oeuvre, son organisation, ses processus et technologies".

"Les défis macroéconomiques et les risques géopolitiques sous-jacents que nous avons déjà mis en évidence par le passé continuent à contribuer à l'aversion au risque des clients et il est vraisemblable qu'ils persisteront encore dans un avenir proche", a indiqué UBS en guise de perspective pour les mois à venir.

La banque bénéficie par ailleurs toujours de fonds propres durs (CET 1) solides de 14%, en légère baisse de 0,5 point sur un trimestre. Les actifs pondérés des risques (RWA) ont quant à eux augmenté de 6 mrd à 214 mrd CHF.

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